Après plus de trois mois sur le terrain en pleine épidémie de coronavirus, Célia, aide à domicile à Poitiers, ne touchera que 200 euros de prime. Si l'exécutif avait convenu que ces personnels au plus près des personnes dépendantes méritaient une reconnaissance pour leur engagement pendant la crise sanitaire, leur "prime Covid" n'est pas fixée par l'État mais par les départements. "Une injustice", dénonce Célia depuis la Vienne au micro d'Europe 1. Car pour le même travail à une heure trente de là, en Charente-Maritime, elle aurait touché un millier d'euros de prime.
"C'est inadmissible qu'il n'y ait pas une meilleure reconnaissance de ce métier"
"Le gouvernement aurait dû veiller à une égalité de traitement", déplore l'aide à domicile. "Qu'ils viennent sur le terrain passer 48 heures avec une intervenante à domicile, pour qu'ils voient comment ça se passe" lance Célia. "On ne comprend pas pourquoi le service à domicile n'est pas reconnu. Si les personnes fragiles à domicile n'avaient eu personne pour intervenir pendant cette période, il y aurait eu beaucoup de situations catastrophiques. Donc c'est inadmissible qu'il n'y ait pas une meilleure reconnaissance de ce métier".
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Le montant de la prime varie selon les départements
Car le montant de la prime n'est pas fixé en fonction de la virulence de l'épidémie sur les territoires. Ainsi, dans une même région, on peut passer du simple au quintuple. Les montants dépendent surtout des moyens des départements : 1.500 euros pour les aides à domicile en Meurthe-et-Moselle, 1.000 en Ille-et-Vilaine ou encore 500 euros en Dordogne ou dans le Nord.