Cédric O, secrétaire d'Etat chargé du numérique, était l'invité d'Europe 1 mercredi matin. 2:12
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Laetitia Drevet , modifié à
StopCovid, l’application qui doit permettre de tracer les personnes ayant été en contact avec des malades du coronavirus, est présentée à l’Assemblée nationale mercredi, alors que le nombre de contaminations baisse en France depuis plusieurs semaines. 
INTERVIEW

Après avoir obtenu le feu vert de la Cnil mardi, StopCovid, l’application qui doit permettre de tracer les personnes ayant été en contact avec des malades du coronavirus, est présentée à l’Assemblée nationale mercredi. Si elle est approuvée par les députés - puis par les sénateurs jeudi - l'application pourrait entrer en service dans les prochains jours. Mais alors que le nombre de contaminations baisse en France depuis plusieurs semaines, certains lui reprochent d'arriver après la bataille. "Entre 300 et 400 personnes sont encore testées positives chaque jour...", rappelle d'emblée Cédric O, invité d'Europe 1 mercredi.

"Intérêt individuel" et "bénéfice collectif"

"Le virus circule toujours, l'épidémie est encore là, peut revenir à n'importe quel moment", appuie-t-il. Le secrétaire d'Etat voit dans cet application un "mécanisme supplémentaire" dont la France a "besoin" avant de passer à la seconde phase de son déconfinement. "Si vous croisez dans un bar ou dans un restaurant une personne qui a été testée positive, personne ne peut vous prévenir... sauf l'application", argumente-il, évoquant un "intérêt individuel" et un "bénéfice collectif". 

A ceux qui critiquent le "retard" du gouvernement, il rappelle par ailleurs qu'aucun pays européen travaillant sur un dispositif similaire ne l'a encore mis en service. "L'Italie, l'Espagne, l'Angleterre, l'Allemagne... ils y travaillent encore, et sortiront normalement leurs applications un peu après la nôtre."