Trois innovations pour améliorer la gestion des patients à l'hôpital

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Ugo Pascolo , modifié à
Alors que s'ouvre ce lundi le "Ségur de la santé", Raphaëlle Duchemin et ses invités mettent en lumière, dans "La France Bouge" sur Europe 1, trois innovations qui vont simplifier la gestion des patients dans les hôpitaux de demain. 

L'humain et le matériel. Pour fonctionner, l'hôpital a besoin des deux, la crise du coronavirus l'a bien montré. Alors que s'ouvre le "Ségur de la santé", le nouveau plan hôpital du gouvernement, des innovations techniques peuvent déjà aider à façonner l'hôpital de demain. Dans "La France Bouge" sur Europe 1 lundi, Raphaëlle Duchemin et ses invités mettent en lumière trois innovations allant dans ce sens, en améliorant la gestion et le parcours des patients dans les établissements de santé.

Une borne tactile pour enregistrer seul son admission

Fluidifier la gestion des patients pour améliorer l'efficacité des hôpitaux de demain, cela commence dès leur arrivée, avec une borne tactile. Mise au point par l'entreprise IPM France, elle permet de faire son admission en totale autonomie. "Une personne va passer moins de temps à l'accueil, et donc permettre au personnel de gérer directement les dossiers les plus complexes", détaille au micro d'Europe 1 Guy Daumas, le président de l'entreprise. Une plus grande rapidité qui soulage également les médecins "puisqu'il y a moins de retards dans les consultations". 

Une cabine de diagnostic aux urgences

Permettre aux patients de faire leur admission seuls est une bonne chose, mais avoir un diagnostic sans faire intervenir de soignants est aussi un énorme gain de temps. C'est pour cela que la société H4D a mis au point une cabine de diagnostic et de téléconsultation. "En cinq à 10 minutes, une personne peut ainsi obtenir un bilan de santé complet : pouls, tension, température, poids, taille, et même électrocardiogramme", explique Franck Baudino, le fondateur de cette entreprise. 

L'ensemble des données est ensuite envoyé aux soignants, et un système détecte automatiquement des constantes vitales anormales. "On a fait gagner presque 50% de temps aux paramédicaux et aux médicaux" se félicite-t-il. Bardée de capteurs et de caméras, cette cabine de deux mètres carré a été pensée à l'origine pour de la téléconsultation dans les déserts médicaux, mais avec l'arrivée du Covid-19, elle a fait son entrée dans les urgences des hôpitaux.

Connaître en temps réel la disponibilité des lits

Une fois le diagnostic posé, reste encore à trouver un lit pour les patients. Une étape qui peut se révéler être délicate, a fortiori dans l'urgence. Cela a d'ailleurs été le cas de nombreuses fois au plus fort de l'épidémie de coronavirus. S'il existe bien des systèmes internes aux hôpitaux pour connaître le nombre de lits disponibles en fonction des services, rien de tel n'est au point à l'échelle d'un département, d'une région, ou même d'un pays.

Constatant ce problème, la médecin anesthésiste à Strasbourg Pamela Ballan a demandé à son mari de mettre au point un système qui permettrait de régler la question. C'est ainsi qu'est née la plateforme Innomed 360, permettant de connaître "en temps réel" la capacité des hôpitaux à accueillir de nouveaux patients. Déjà déployée dans quatre établissements strasbourgeois, elle y a fait baisser le temps consacré à la gestion des lits des patients "de 31 à 2 minutes". Un système qui intéresse également au delà de nos frontières, puisque Pamela Ballan est déjà en contact avec des entreprises anglaises et canadiennes intéressées par son concept.