Certaines recommandations dictées par le ministère de l'Éducation nationale paraissent encore vagues aux parents d'élèves et aux enseignants. 4:24
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Maxime Dewilder , modifié à
Alors que la rentrée scolaire approche et que l'épidémie de coronavirus connait un rebond en France, le docteur Jérôme Marty était sur Europe 1 dimanche pour apporter son éclairage. Selon lui, les élèves doivent retourner en cours, pas question de repousser la rentrée.
INTERVIEW

La rentrée des classes approche pour les élèves de France, malgré l'épidémie de coronavirus qui connait un certain rebond en France. Certains sont anxieux, d'autres appellent au report de la date de rentrée, que Jean-Michel Blanquer a exclu. Jérôme Marty, docteur invité d'Europe 1 dimanche, estime pour sa part qu'il faut "regarder l'impact du manque d'école chez les élèves qui peut avoir des conséquences extrêmement importantes" et voit le non-report de la rentrée qui se profile d'un bon œil.

Pour lui, tout est une question de rapport bénéfices-risques. D'un côté, le manque d'école donc et de l'autre, le coronavirus, "une maladie dont on sait qu'elle n'a pas de symptômes graves chez les enfants, en particulier chez les plus jeunes". "Il faut reprendre les cours", selon lui, "mais en adaptant l'organisation scolaire, en aérant les pièces et en évitant de faire circuler les élèves de classes en classes".

"On peut être capable d'arrêter cette épidémie"

Cette rentrée est particulièrement surveillée. Après une année déjà compliquée, entre confinement et classe à la maison, les parents d'élèves nourrissent de nouvelles inquiétudes. D'autant plus que certaines recommandations dictées par le ministère de l'Education nationale leur paraissent encore vagues. Ainsi certains s'étonnent que le masque soit obligatoire pour tous les enseignants, sauf en maternelle : pour les plus petites classes, il s’agit d’une simple recommandation. De même, des parents s'interrogent sur la raison pour laquelle le port du masque n'est imposé aux élèves qu'à partir du collège.

Au sujet de la cantine, Jérôme Marty propose de "privilégier l'aération et de faire plusieurs services si possible". Et surtout, il ne faut pas céder à la panique selon lui. "Il faut être très optimiste car les pays asiatiques ont appliqué les mesures et un certain nombre de ces pays sont sortis complètement du Covid. On peut être capable d'arrêter cette épidémie".

"Nous ne sommes pas dans les conditions de mars et d'avril. Aujourd'hui, la population a les moyens de respecter les choses. On a les masques, on ne les avait pas. On a compris un petit peu le fonctionnement de cette pathologie", conclut-il.