"Perles de la Covid" : un recueil de blagues et calembours marquants en pleine pandémie

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Pauline Rouquette
Monter un recueil de blagues autour de la pandémie de Covid-19, c'est le projet auquel a contribué le journaliste, animateur et écrivain, François Jouffa, invité d'Europe 1, jeudi. Venu présenter "Perles de la Covid", publié en mars, celui-ci a donné quelques exemples de blagues prouvant que malgré la crise, l'humour restait omniprésent.
INTERVIEW

"Je me suis dit 'on voit des blagues partout sur Internet, si on les note pas, personne n'en gardera la mémoire'". Voilà comment est venue à François Jouffa, journaliste, animateur et écrivain, l'idée de Perles de la Covid (Éditions Leduc). "Pour les sociologues, les historiens, dans le futur, je pense que ça serait très intéressant", poursuit-il, jeudi sur Europe 1, estimant qu'"aujourd'hui, on a le droit d'en rire".

Dans cet ouvrage, publié en mars, François Jouffa et Frédéric Pouhier ont recensé des blagues, détournements de phrases, parodies formulées et diffusées depuis le début de la pandémie de coronavirus. "On a glané ça dans les bureaux - quand il y avait du monde, parce que maintenant les bureaux sont vides", explique François Jouffa. "Dans le métro, les gens ont l'air tristes, mais en même temps, ils plaisantent pas mal. Et puis, sur les réseaux sociaux... Facebook, c'était une mine incroyable !"

"On peut rire de toux"

"C'était vraiment pas facile, et pourtant, il y avait de l'humour partout", poursuit le co-auteur des Perles de la Covid. Parmi les exemples qui l'amusent le plus, la phrase "On peut rire de toux" qu'il a trouvée inscrite sur les murs. "Il y a beaucoup de réflexions politiques et socio-politiques, aussi", dit-il, évoquant des mots visant le président et le gouvernement. "Il y a une blague que j'ai vue un peu partout, c'est 'docteur, quand est-ce que cette pandémie s'arrêtera-t-elle ?', et le docteur de répondre 'aucune idée, je n'y connais rien au politique'".

Et la couverture médiatique de la pandémie n'est pas en reste. "Quand il y a une urgence et que vous voulez appeler un médecin, vous faites le 15 et vous tombez sur le standard d'une chaîne d'information en continu, genre LCI ou BFM", s'amuse François Jouffa.

"Il faut se serrer les coudes", "il faut se moucher dans le coude"

Parmi le florilège de plaisanteries compilées par les auteurs de l'ouvrage, François Jouffa évoque par ailleurs de nombreuses blagues potaches empreintes d'une "vieille misogynie gauloise française que l'on voyait partout", comme l'illustre la blague disant : "le coronavirus, c'est un peu comme une engueulade avec ma femme, quand tu penses que c'est fini, il y a une seconde vague qui arrive".

"Moi, ce qui m'amuse, c'est que pendant des semaines puis des mois, on nous disait 'tenez fort, il faut se serrer les coudes !'", poursuit l'écrivain". "Et puis d'un autre côté, il y a des ministres qui nous disaient "pour vous moucher, il faut vous moucher dans le coude".