Plusieurs rassemblements "pour la messe" se sont tenus en France ce week-end. 1:37
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Caroline Baudry, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Les catholiques ont organisé des rassemblements dans toute la France ce week-end pour réclamer le retour des messes. A Versailles dimanche, ils étaient quelques dizaines réunis sur le parvis de l'église Saint-Louis. "Les ministres ne se rendent pas compte de la profondeur du malaise qu’ils ont organisé", affirme Françoise, 72 ans.
REPORTAGE

"Liberté ! Liberté !", scandent-ils sous la bruine. Les fidèles catholiques perdent patience. Pendant le week-end, plusieurs rassemblements se sont tenus un peu partout en France pour demander "le retour de la messe", interdite en raison de la pandémie de Covid-19. Dimanche soir, alors qu'un regroupement avait été interdit plus tôt dans la journée à Paris, des croyants se sont réunis à Versailles, sur la parvis de l'église Saint-Louis

"Notre foi a besoin d'être nourrie spirituellement. Nous, catholiques, croyons à la présence réelle. Au moment de la messe Jésus est là. On a besoin de recevoir Jésus", affirme Catherine, mère de famille versaillaise. La messe est un sacrement vital, racontent ces catholiques, impossible à vivre par écran interposé. 

"On sera là, on ne lâche rien"

Grégoire, 23 ans, hurle à l'incohérence. Pour lui, le risque sanitaire est maîtrisé dans une église. "On se lave les mains, tout le monde porte un masque, les distances sont respectées. C’est une question de responsabilité. Nos ministres insistent sur l’essentialité de nos vies. Pour nous, ça ne se résume pas aux courses et au travail." Les manifestants pointent du doigts des politiques déconnectés de la vie spirituelle, pourtant "refuge" en temps de crise. 

"Je pense que les ministres ne se rendent pas compte de la profondeur du malaise qu’ils ont organisé. Mais on sera là, on ne lâche rien", insiste Françoise, 72 ans. Cette fidèle se dit prête à investir les parvis des églises, comme les gilets jaunes ont investi les ronds-points. En espérant qu’un accord soit trouvé rapidement entre le clergé et l’exécutif.