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Stéphane Place, édité par Ugo Pascolo
Désormais disponible pour les soignants de plus de 50 ans, la vaccination a attiré de nombreuses blouses blanches, comme l'a constaté Europe 1 au CHU de Bordeaux. Un processus essentiel en cas de troisième vague qui pourrait réduire l'ampleur de l'épidémie à une "grippe annuelle" avance même l'ARS.   
REPORTAGE

Alors que l’on redoute l’imminence d’une troisième vague et la contagiosité des variants du coronavirus, la France s’efforce d’accélérer la vaccination. Pour ce faire, la campagne cible les résidents en Ehpad de plus de 75 ans, mais aussi notamment les soignants de plus de 50 ans. En Nouvelle-Aquitaine, où le taux d’incidence est en hausse dans tous les départements, sauf dans le Lot-et-Garonne, cette semaine a vu une progression très nette, au fil des jours, du nombre de vaccinés. Parmi eux, beaucoup de professionnels de santé qui veulent pouvoir remplir leur mission dans les prochaines semaines, mais aussi montrer leur confiance dans le vaccin. Une démarche d'autant plus importante pour eux que la France est le pays le plus réfractaire au vaccin.

"Il faut que l'on protège les professionnels de santé"

C'est notamment le cas de François Martial, président l'Union régionale des pharmaciens rencontré par Europe 1, alors qu'il venait pour recevoir sa première injection à Bordeaux, dans l'un des 18 centres de vaccination qui ont ouvert en Nouvelle-Aquitaine cette semaine. "En tant que pharmacien j'estime, connaissant le produit, que nous d'avons pas à hésiter : nous devons être vaccinés au maximum." 

"Il faut que l'on protège les professionnels de santé", martèle de son côté Benoît Elleboode, qui dirige l'Agence Régionale de Santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine. Un processus essentiel en cas de troisième vague, rappelle-t-il, puisqu'en plus de la vaccination des personnes à risques, ces remèdes contre les formes graves vont empêcher une "embolisation des hôpitaux". "À la fin, ça deviendra comme une grippe annuelle. On n'aura pas besoin de bloquer l'économie, ni avoir recours à des mesures contraignantes."  

Une nouvelle ère dans le domaine de la vaccination

"Je suis virologiste, et depuis que j'ai fait mes études on nous parle vaccin du futur, l'ARN Messager. Mais les moyens n'avait jamais été mis sur ces vaccin jusqu'à présent", explique de son côté Marie-Édith Lafon, présidente du CHU de Bordeaux qui n'a pas hésité à se faire vacciner. "Le seul avantage de cette pandémie, c'est qu'enfin les États ont payé les recherches qui permettent de finaliser ces travaux. Et je crois vraiment que ça ouvre une nouvelle ère dans le domaine des vaccins et pas seulement pour le Covid."