Coronavirus : plus de 20.000 nouveaux cas en 24h, 67.599 morts au total

21 cas du variant britannique du coronavirus ont été détectés dans un cluster familial "élargi" dans les Bouches-du-Rhône.
21 cas du variant britannique du coronavirus ont été détectés dans un cluster familial "élargi" dans les Bouches-du-Rhône. © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que la France enregistre plus de 20.000 nouvelles contamination en 24 heures, pas moins de 8 départements vont être concernés dès dimanche par un couvre-feu avancé à 18 heures. Le vaccin mis au point par AstraZeneca sera validé avant la fin du mois de janvier a indiqué la HAS sur Europe 1.
L'ESSENTIEL

Le couperet est tombé : 8 départements vont être concernés dès dimanche par un couvre-feu avancé à 18 heures. Parmi eux, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, l'Allier, le Cher, et la Côte d'Or. Samedi, plus de 20.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés en France par les autorités de santé. Le taux de positivité, qui mesure le pourcentage de personnes positives sur l'ensemble des personnes testées, est toujours en hausse (6,3% contre 6% vendredi). 

Au Royaume-Uni, la reine Elizabeth II et son époux le prince Philippe ont reçu samedi leur première injection de vaccin contre le nouveau coronavirus, a annoncé Buckingham Palace. 

Les informations à retenir

  • Plus de 20.000 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés en France samedi
  • Le couvre-feu passe à 18 heures dans 8 nouveaux départements, dont le Cher et la Côte-d'Or
  • Le vaccin Moderna a été autorisé vendredi par la Haute Autorité de Santé
  • La reine Elizabeth II et son époux le prince Philippe ont reçu samedi leur première injection de vaccin
  • A Londres, les hôpitaux vont bientôt manquer de lits, prévient le maire de la ville

Plus de 20.000 nouveaux cas en 24 heures

Samedi, le nombre de nouveaux cas confirmés s'est élevé à 20.177, contre 19.814 vendredi. Le nombre de malades du Covid hospitalisés s'élève à 24.240 (en baisse de 137 par rapport à vendredi), avec 944 nouvelles hospitalisations en une journée. En réanimation, le nombre de malades est de 2.600 (6 de moins que la veille), avec 245 nouvelles admissions en 24 heures. Selon le Premier ministre, un lit sur deux est actuellement occupé par un patient Covid dans les services de réanimation. Les hôpitaux ont enregistré 171 nouveaux décès en 24 heures, portant le bilan total de la maladie à 67.599 morts depuis le début de l'épidémie.

Depuis mardi, le nombre de cas positifs tourne autour de 20.000 par jour et l'agence Santé publique France a relevé une "nette augmentation du nombre de cas confirmés" durant la semaine du 28 décembre (96.743 cas, +17%). C'est "peut-être le début des conséquences des rassemblements de fin d'année", mais il faudra voir si cette tendance se confirme et si le nombre de patients hospitalisés augmente à son tour, ce qui est "probable", ont expliqué les responsables de l'agence sanitaire. Pour eux, les deux prochaines semaines seront "déterminantes".

Couvre-feu à 18h dans 8 départements dès dimanche

Le gouvernement souhaite avancer le couvre-feu dans "huit" nouveaux départements, a annoncé samedi le Premier ministre Jean Castex, défendant des "mesures difficiles mais nécessaires" face aux "contestations" qu'elles suscitent, notamment à Marseille. Il n'a pas précisé quels départements étaient concernés sur la dizaine précédemment évoquée. A la mi-journée samedi, selon les informations recueillies auprès des préfectures, le couvre-feu sera avancé à 18h dimanche dans cinq départements (le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, l'Allier, le Cher, la Côte d'Or). Dans le Var, la même mesure sera mise en œuvre mardi. La Haute-Savoie conserve, elle, l'horaire de 20 heures. Des décisions sont encore attendues pour les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence et l'Yonne.

Par ailleurs, sans prononcer le mot de "reconfinement", et tout en prévenant que les écoles ne devaient fermer qu'en cas de situation "gravissime", le Premier ministre Jean Castex n'a pas exclu jeudi d'aller encore plus loin et de prendre des "mesures nationales supplémentaires". 

Brigitte Macron a été testée positive au coronavirus à Noël

Selon les informations d'Europe 1, la première dame Brigitte Macron a fait test contre le coronavirus qui s'est avéré positif, le 24 décembre dernier. Ne présentant aucun symptôme lourd et compte tenu de la fin de l’isolement de son époux qui venait de se remettre du même virus, le couple présidentiel était quand même allé fêter Noël au fort de Brégançon, dans le Var. Brigitte Macron s’est à nouveau faite dépister les 30 et 31 décembre et ces deux tests se sont révélés négatifs. Tous les détails dans notre article.

Le vaccin Moderna autorisé en France...

Le vaccin développé par Moderna "peut être utilisé chez les personnes de 18 ans et plus, y compris les plus âgées du fait de son efficacité et de son profil de tolérance globalement satisfaisant", a estimé vendredi la Haute autorité de santé (HAS). Ce vaccin, qui a reçu mercredi l'autorisation de commercialisation de l'Union européenne, devient ainsi le deuxième à pouvoir être utilisé en France après celui de Pfizer-BioNTech, qui avait eu le feu vert de la HAS le 24 décembre.

Comme le vaccin Pfizer- BioNTech, celui de Moderna repose sur l'administration de deux doses. Les premières livraisons du vaccin Moderna "devraient se faire dans les jours qui viennent", au plus tard "deuxième quinzaine de janvier", a assuré vendredi matin sur BFMTV le Pr Alain Fischer, le "Monsieur vaccins" nommé par le gouvernement.

...celui d'AstraZeneca avant la fin du mois de janvier

Invitée d'Europe Midi, Dominique Le Guludec, présidente de la Haute Autorité de Santé (HAS), a indiqué que le vaccin AstraZeneca sera validé d'ici à la fin du mois de janvier. Initialement, sa validation était initialement prévue pour février-mars. Il devrait donc y avoir au maximum trois semaines d'écart entre la validation, annoncée hier, du remède mis au point par Moderna et celui du suédo-britannique. L'interview est à retrouver ici.

Le variant britannique inquiète la France

Alors que l’OMS demande à l’Europe de faire plus pour lutter contre le variant britannique du Covid, plus contagieux que le précédent, le gouvernement français prend cette nouvelle menace très au sérieux et a décidé d’amplifier les tests. Toute personne venant du Royaume-Uni ou d’Afrique du Sud (ou un nouveau variant a également été repéré) devra continuer à présenter un test négatif datant de moins de 72 heures avant de venir en France. Le gouvernement veut également surveiller de près les cas de contaminations dans les écoles, car ces souches circulent beaucoup chez les jeunes.

L’arrivée massive du variant anglais en France fait craindre un nouveau confinement strict. "Si on est dans l’hypothèse où ce virus a déjà commencé à circuler, cela veut dire que l’on se dirige vers un confinement plus strict", a estimé l’épidémiologiste Anne-Claude Crémieux, samedi matin sur Europe 1. "S’il circule déjà, c’est une question de temps : on va se retrouver dans la situation anglaise", a-t-elle ajouté.

Une répartition des vaccins à l’échelle européenne

Après des débuts timides, le gouvernement français veut donner un coup d'accélérateur à la campagne de vaccination. Il s'appuiera pour cela sur les différents vaccins autorisés au fur et à mesure par l'Agence européenne des médicaments, distribués dans l'Union au prorata de la population de chacun des pays.

La règle de base est que les 27 doivent être logés à la même enseigne. La France représentant 15% de la population européenne, elle dispose d’un quota de départ de 15% de chaque contrat. Mais avec six vaccins et six contrats, la France pourrait en théorie acquérir 345 millions de doses, beaucoup trop pour ses 67 millions d'habitants. Chaque pays fait donc des arbitrages, renonce à un quota, acquiert celui dont le voisin ne veut pas.

Ségolène Royal fustige le "secret" sur les vaccins

Mais cela ne semble pas satisfaire l'ancienne ministre Ségolène Royal. Évoquant "une pénurie de vaccins", la finaliste de la présidentielle de 2007 a fustigé le secret de la Commission européenne et de l'État dans la gestion des commandes des vaccins. gouvernement aurait dû avancer au grand jour et laisse entendre que cela aurait permis une moindre défiance des Français vis-à-vis du vaccin. Car "le doute à l'égard de l'efficacité de ceux qui ont aujourd'hui la responsabilité de l'État se mélange un doute à l'égard d'une injonction de se faire vacciner". 

La reine Elizabeth II et son époux vaccinés

La reine Elizabeth II et son époux le prince Philippe ont reçu samedi leur première injection de vaccin contre le nouveau coronavirus, a annoncé Buckingham Palace. La monarque, âgée de 94 ans, et son époux, 99 ans, "ont reçu aujourd'hui leur vaccin contre le Covid-19", a déclaré un porte-parole. Le couple royal a ainsi rejoint les quelque 1,5 millions de personnes ayant déjà reçu leur première injection au Royaume-Uni.

Vague de contaminations à Londres

Si le Royaume-Uni a déclaré un nouveau confinement lundi, la situation s'aggrave à Londres, à cause du variant britannique du Covid. Samedi matin, 7.000 malades étaient toujours hospitalisés, soit 40% de plus qu'en avril, lors du premier pic de la pandémie. "On doit prioriser les patients", avoue Ashley qui travaille au University College Hospital, dans le centre de Londres. "Nous manquerons de lits dans les deux prochaines semaines si la propagation du virus ne ralentit pas drastiquement", alerte de son côté Sadiq Khan le maire de la ville. Il a d'ailleurs déclaré l'état "d'incident majeur", sorte d'état d'urgence qui permet de mobiliser tout le service public.

Nouveau record de contaminations aux Etats-Unis

Les Etats-Unis ont enregistré vendredi un nouveau record de contaminations avec près de 290.000 cas de Covid-19 recensés en 24 heures, selon les chiffres de l'université Johns Hopkins, qui font référence. Dans le même temps, le pays, confronté à une flambée de l'épidémie, a déploré 3.676 morts de la maladie.

Le pays, où les restrictions dépendent des autorités locales, compte in fine sur la campagne de vaccination, qui a commencé mi-décembre, pour venir à bout de la crise sanitaire. Mais pour le moment, seules un peu moins de 6 millions de personnes ont reçu une première injection de l'un des deux vaccins autorisés dans le pays, pour une population de quelque 330 millions d'habitants.