Louis Gallois a rappelé sur Europe 1 que la crise du coronavirus est "particulièrement brutale" pour les plus démunis. 2:59
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Séverine Mermilliod , modifié à
Alors que les pays touchés par le coronavirus plongent dans la crise, Louis Gallois, président de la fédération des acteurs de solidarité, alerte sur Europe 1 sur la situation des plus pauvres en France. "La crise se traduit pour les plus démunis de manière particulièrement brutale", déplore l'ancien patron d'Airbus. 
INTERVIEW

"La crise met la pauvreté à nue, et les précaires paient plus que leur part de la crise. On le constate depuis le début de ce confinement", déplore au micro d'Europe 1 Louis Gallois, président de la Fédération des acteurs de solidarité. Alors que les pays touchés par le coronavirus plongent dans la crise, il alerte sur la situation des plus pauvres en France, qui ne doivent pas être oubliés.

Le soutien de l'Etat doit "se poursuivre au-delà du 11 mai"

Selon l'ancien patron d'Airbus et de la SNCF, avec la crise, "la situation va rester très critique dans les mois à venir". C'est pourquoi il enjoint l'Etat à continuer de soutenir les plus démunis. Car "la crise se traduit pour les plus démunis de manière particulièrement brutale", rappelle-t-il, en ajoutant que "l'on a même vu apparaître de la faim", en référence aux associations qui organisent désormais des banques alimentaires de manière informelle.

"Aujourd'hui, cela va un peu mieux. Les associations ont rouvert un grand nombre de centre, comme les Restos du cœur qui, je crois, sont à 1.400 centres ouverts sur 1.700. L’Etat lui-même a mis des moyens : 100.000 chèques service ont été distribués, 100.000 de plus vont arriver", détaille Louis Gallois. "Mais ce qui nous préoccupe, c'est qu’il faut que cela se poursuive au-delà du 11 mai", alerte le président de la fédération des acteurs solidaires.

Car les fragilités qui touchent les plus démunis ne vont pas, d'après lui, s’arrêter le 11 mai. "Il va falloir que ce soutien sous forme de chèque-service continue au-delà du 11 mai", demande Louis Gallois. Quant aux masques pour protéger la population, il tient à rappeler que tout le monde doit être équipé, "y compris ceux qui sont à la rue. Il va falloir faire un effort collectif extrêmement important".