D'après une étude sud-africaine, le vaccin AstraZeneca offrirait une protection de 22% face au variant sud-africain. 1:40
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Théo Maneval, édité par Ugo Pascolo
L'Organisation Mondiale de la Santé s'est inquiétée lors d'une conférence de presse de la baisse d'efficacité de certains vaccins contre le variant sud-africain du coronavirus. Selon une étude d'une université de Johannesburg, le sérum d'AstraZeneca offre un taux de protection de 22% seulement contre les formes légères de ce variant. 

Les vaccins contre le coronavirus sont-ils également efficaces contre les différents variants, notamment le sud-africain, qui prennent de l'ampleur dans la pandémie ? C'est une question qui inquiète jusqu'à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui étudie les sérums sous toutes les coutures pour obtenir une réponse. Mais l'organisation n'a pas caché son inquiétude lors d'une conférence de presse qui s'est tenue ce mardi. Et pour cause, si le vaccin mis au point par le tandem Pfizer/BioNTech garde un taux d'efficacité satisfaisant, il semble être le seul dans ce cas.

22% de protection contre les formes légères avec le vaccin AstraZeneca

L'efficacité du sérum NovaVax tombe par exemple de 89% à 49% contre le variant sud-africain. Quant à celui d'AstraZeneca, la protection chute de 66% à 22% contre les formes légères de la maladie, selon une étude publiée dimanche par l’université du Witwatersrand, à Johannesburg. Un résultat qui laisse également présager une faible protection contre les formes graves de ce variant. "On ne veut pas se retrouver dans une situation où on aurait vacciné un ou deux millions de personnes avec un sérum qui ne protège pas des formes graves et des hospitalisations", craint ainsi au micro d'Europe 1 Salim Abdool Karim, épidémiologiste qui conseille les autorités Sud-Africaines.

Alors pour éviter cette situation, l'Afrique du Sud envisage de "commencer par vacciner seulement 100.000 personnes" pour vérifier si cela a une incidence sur le taux d'hospitalisation, avant de possiblement reprendre sa campagne avec ce vaccin. 

Continuer la coopération internationale

Si cette situation ne concerne pour l'heure que l'Afrique du Sud, une autre experte de l'OMS insiste de son côté sur l'importance de la coopération internationale. Il faut que les États et les laboratoires continuent de partager tous les jours leurs nouvelles données sur les variants pour pouvoir adapter les vaccins le plus rapidement possible, martèle-t-elle.