Le chef Jean-François Piège explique pourquoi il ne s'est pas lancé dans la livraison à domicile pendant le confinement 6:18
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Ugo Pascolo
Le chef Jean-François Piège explique pourquoi il ne s'est pas lancé dans la livraison à domicile pendant le confinement. Invité d'"Anne Roumanoff, ça fait du bien" sur Europe 1 ce jeudi, il revient également sur son envie de retourner derrière les fourneaux.
INTERVIEW

Il n'a pas opté pour la livraison à domicile. Pendant le confinement, de nombreux restaurateurs ont profité de l'autorisation de la livraison pour s'y mettre, mais ce n'est pas le cas du chef doublement étoilé Jean-François Piège. Invité d'"Anne Roumanoff, ça fait du bien" ce jeudi sur Europe 1 à quelques heures des annonces d'Édouard Philippe sur l'acte II du déconfinement, il explique ce choix : "Restaurateur et traiteur, ce n'est pas le même métier" !

"Je ne peux pas proposer la même chose"

"Je ne peux pas proposer la même chose [dans mon restaurant et] en faisant de la livraison, mon métier c'est cuisinier" indique le membre du jury de Top Chef. Pointant par exemple qu'il devrait "cuire à l'avance" des plats qu'il a l'habitude de "faire à la minute", il estime ne pas "avoir trouvé la clé" de la livraison à domicile. "Mon métier c'est restaurateur, pas traiteur. Mais ce n'est pas contre eux, et d'ailleurs je les utilise volontiers".

Une envie de rouvrir...

Rebondissant sur l'actualité, Jean-François Piège pense que le Premier ministre Édouard Philippe va annoncer jeudi après-midi une réouverture des restaurants à partir du 2 juin prochain, même en zone rouge. "Les Parisiens sont toujours prudents, mais on sent que les choses ont avancé depuis le 11 mai dernier" avance-t-il en référence à l'absence de rebond épidémique en France depuis le début du déconfinement. Ne masquant pas son "envie de retourner au restaurant" pour travailler, mais aussi en tant que "consommateur", le chef s'est d'ailleurs préparé "intellectuellement à la réouverture depuis de nombreuses semaines" et a hâte de "passer à la réalité dans les jours qui viennent". 

... malgré quelques inquiétudes

Pour autant, celui qui est également Chevalier de l'ordre national du Mérite se montre aussi inquiet et se demande "s'il y aura du monde" dans les restaurants. Une question sans réponse pour l'heure, mais une chose est sûre, si affluence il y a, elle sera mécaniquement bridée par le protocole sanitaire mis en place par les autorités et les professionnels du secteur. Un document obligeant notamment la mise en place de mesures strictes sur la distance entre les tables, que vous révélait d'ailleurs Europe 1 dès mercredi