Les lieux de cultes peuvent rouvrir depuis samedi, mais les fidèles doivent impérativement respecter les consignes sanitaires. 1:44
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Pierre Herbulot, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Après des semaines d'arrêt, les cérémonies religieuses dans les lieux de culte sont désormais autorisées. Le décret a été publié samedi au Journal officiel, pour le plus grand soulagement des croyants. Mais les responsables religieux restent prudents et appellent leurs fidèles à être raisonnable et à respecter les consignes sanitaires, afin d'éviter de nouveaux foyers épidémiques.

Bonne nouvelle pour les fidèles. Après plus de deux mois d'arrêt, les cérémonies religieuses peuvent reprendre dès samedi. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, et les responsables des cultes se sont accordés lors d'une réunion "sur les mesures à prendre pour assurer la sécurité sanitaire de tous", a expliqué le ministère dans un communiqué peu avant la publication du décret au Journal officiel, samedi.

Réouverture des lieux de cultes, certes, mais les fidèles devront impérativement respecter des règles très strictes.

"Nous savons que toute réunion est aujourd'hui à risque"

Port du masque, lavage de mains obligatoire, régulation à l'entrée des lieux de culte, fixation d'une limite permettant de faire respecter la distanciation sociale dans chaque mosquée, synagogue, temple, église... Les règles devront être respectées pour assurer une reprise sereine des cultes, rappelle Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen. "Dans le diocèse de Rouen, les messes reprendront ce dimanche 24 mai, mais à la condition que les communautés soit prêtes à vivre sereinement et en respectant les consignes sanitaires indispensables", affirme-t-il au micro d'Europe 1. "Pour moi, le culte reprend progressivement et les fidèles doivent réfléchir s'ils ont en état de santé et d'âge pour participer au culte, car nous savons que toute réunion est aujourd'hui à risque".

"Le principe de la célébration eucharistique c’est de se retrouver"

Malgré les contraintes sanitaires, la décision de rouvrir les lieux de culte est "une bonne nouvelle" pour le Père Henri Duc-Maugé, qui officie à Notre-Dame-de-Boulogne, dans les Hauts-de-Seine. "Le principe de la célébration eucharistique et des sacrements en général c’est de se retrouver. Pour qu’il y ait une vie d’église, de communauté, il faut que les gens soient physiquement ensemble."

Un avis partagé par ses fidèles : "L'alternative internet était super, mais se retrouver au sein d'une église, c'est un havre de paix que l'on ne connait pas à la maison", avance une femme croisée devant le lieu de culte. "Il est important que la vie reprenne pour ceux qui le veulent, sous les formes qu'ils veulent", ajoute une autre fidèle.

Il est important que la vie reprenne, certes, mais avec d'autres exigences que la vie d'avant : si les lieux de culte peuvent désormais rouvrir, il pourront tout aussi bien refermer sur décision des préfets, si les règles ne sont pas respectées.