Les discothèques resteront fermées pendant le déconfinement progressif annoncé par Emmanuel Macron jeudi. 1:15
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Carole Ferry, édité par Manon Bernard
Depuis plus d’un an, les discothèques sont fermées au public. Et ce n’est toujours pas après le déconfinement progressif annoncé jeudi par le chef de l’Etat que les Français pourront retrouver les pistes de danse. Cette décision a attisé la colère des patrons de boîtes de nuit, qui n’en peuvent plus d’attendre.

Ce sont les plus mal loties de ce déconfinement : les discothèques. Emmanuel Macron a dévoilé jeudi les étapes d’un déconfinement progressif. Dès le 19 mai, les bars et les restaurants pourront rouvrir leurs terrasses, fermées depuis de nombreux mois à cause du coronavirus. Et des rassemblements de plus de 1.000 personnes pourront même être organisés au moins de juin, moyennant la présentation d’un pass sanitaire. Mais il en n’est rien pour les boîtes de nuits.

Les discothèques, désertée depuis plus d’un an, resteront donc fermées. "Un véritable scandale" pour Christian Jouny. Celui qui est chargé des négociations avec le gouvernement pour le secteur s’indigne au micro d’Europe 1 du "mépris caractérisé" du gouvernement envers le monde de la nuit. Pour lui, il serait totalement possible de faire respecter "un minimum de gestes barrières" pour rouvrir les pistes de danse.

Plus de 25.000 personnes travaillent dans les discothèques

Et il y a urgence. "La question qui est posée aujourd'hui est de savoir si les discothèques font encore partie des entreprises en France ou pas", dénonce Christian Jouny. Il rappelle que ce secteur génère un milliard d'euros de chiffre d'affaires et reverse 35 millions d'euros à la Sacem par an. De plus, 25.000 personnes en dépendent pour travailler.

Alors les gérants des boîtes de nuit n’ont pas dit leur dernier mot. "Nous avons d'ores et déjà fait connaître notre mécontentement auprès du ministre Alain Griset, auprès de Matignon. Et nous allons le faire auprès de l'Elysée", assure Christian Jouny.