Le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris a été interrompu en mars au début du confinement en France (photo d'archives). 1:20
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Jihane Bergaoui, édité par Tiffany Fillon , modifié à
Un peu plus d'un an après l'incendie de Notre-Dame de Paris, le chantier de reconstruction, mis en sommeil en mars en raison de l'épidémie de Covid-19, reprendra progressivement à partir de lundi. Mais pour limiter les risques de contagion, une organisation minutieuse et une grande vigilance s'imposent. 

Le chantier de Notre-Dame, suspendu en mars en raison de l'épidémie de coronavirus, va reprendre progressivement dès lundi. Mais les ouvriers vont devoir s'adapter aux réalités de la crise sanitaire, avec un nombre réduit de personnes autorisées sur site dans un premier temps et des règles strictes à respecter. 

Préparer le chantier

Lundi, seuls les architectes, les maîtres d'oeuvre ou les entreprises du bâtiment seront en effet sur place. Car avant que les travaux ne reprennent, il faudra d'abord préparer le chantier. 

Selon Monseigneur Chauvet, le recteur de la cathédrale, la mise en place du chantier passe par un nouvel aménagement dans la cathédrale. "On va voir un peu d'agitation. Par exemple, on va être obligés de repenser le vestiaire, les douches où il y avait tout de même une proximité. Il va falloir la faire disparaître et inventer autre chose pour pas que l'on attrape tous le coronavirus", explique-t-il.  

Des règles sanitaires à respecter 

En raison du risque de pollution au plomb, les artisans et les compagnons respectent déjà des protocoles sanitaires très stricts. Ils disposent notamment de masques industriels auto-ventilés, qui filtrent l'air et efficaces face au Covid-19. Ils auront aussi accès l'accès à des distributeurs de gel hydroalcoolique et bénéficieront de solutions d’hébergement et de livraison de repas.

Pour éviter tout risque de contamination, les maîtres d'oeuvre veilleront aussi au respect des règles de distanciation, en particulier lorsque les cordistes reprendront le démontage des 10.000 tubes de l’échafaudage. 

Dès lundi, tous les corps de métiers œuvrant sur le chantier seront placés sous surveillance. "Une réunion du collège interentreprises de sécurité, de santé et des conditions de travail (CISSCT) se tiendra lundi après-midi en présence des organismes de contrôle (Inspection du travail et Caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France)", détaille l’Établissement public en charge de la restauration de la cathédrale dans un communiqué. 

Une reprise progressive

Progressivement, le chantier reprendra alors son cours. "Trois étapes" sont déjà prévues à partir de lundi, "avec une montée en puissance des effectifs tout au long du mois de mai", précise l’organisme.

Il s'agira d'abord de la "remise en fonctionnement de la base vie du chantier", puis d'une "reprise et achèvement des travaux" en cours à la mi-mars, et qui concernent notamment les "nouvelles installations de décontamination". Enfin, d'une "reprise des travaux complexes de sécurisation", dont la dépose de l'échafaudage sinistré et le montage d'un "échafaudage pour la dépose du grand orgue".