En Nouvelle-Calédonie, objectif "zéro Covid-19" grâce au confinement et à la vaccination

La Nouvelle-Calédonie connaît un confinement pour deux semaines.
La Nouvelle-Calédonie connaît un confinement pour deux semaines. © THEO ROUBY / AFP
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Jean-François Bodin, édité par Jonathan Grelier
En fin de semaine dernière, des premiers cas autochtones de Covid-19 ont été identifiés en Nouvelle-Calédonie. L'exécutif local espère bien venir à bout du virus grâce à la mise en place de restrictions, mais aussi, et surtout, grâce à la vaccination d'une majorité de la population de son territoire.

Jusqu'à dimanche dernier et la détection de premiers cas autochtones de Covid-19, la Nouvelle-Calédonie vivait "comme avant", sans masques ni gestes barrières. Au début de la pandémie, la collectivité d'outre-mer française s’était rapidement coupée du monde mais cette bulle sanitaire miraculeuse a été percée. Conséquence : le gouvernement local a ordonné un confinement pendant deux semaines, plutôt bien accepté par la population qui n'est pas épuisée par des mois de restrictions comme en métropole. Et grâce à la vaccination, l'exécutif local espère bien parvenir à éradiquer le virus de son territoire dans les semaines à venir.

"Casser la transmission du virus tant qu'il en est encore temps"

Attestation contrôlée pour les déplacements, port du masque obligatoire, magasins non essentiels fermés... Depuis mardi, le quotidien des Néo-Calédoniens a largement changé. Pour les autorités, c'est en frappant vite et fort, et en vaccinant, que l'on pourra éviter une explosion de l'épidémie. "Notre objectif est clair : casser la transmission du virus tant qu'il en est encore temps", explique le président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, Thierry Santa, au micro de Radio Rythme Bleu, partenaire d'Europe 1.

A Nouméa, les habitants semblent s'accommoder du confinement. "C'est juste un peu chiant quoi. Mais bon, après, il faut juste respecter", estime ainsi un Néo-Calédonien. Une situation d'autant plus supportable que la Nouvelle-Calédonie pourrait bientôt être définitivement tirée d'affaire grâce à la vaccination. 

"On a eu une période pendant laquelle on a pu continuer à vivre une vie pseudo-normale et on a bien vu, par rapport à la majorité des pays dans le monde, que c'était une vraie chance", souligne Matthieu Série, docteur et vice-président du comité médical du centre hospitalier territorial. "La deuxième chance, c'est qu'on a la possibilité de casser les chaînes de transmission le plus rapidement possible et d'éviter une diffusion dans la population, et les conséquences que ça a, par la vaccination."

Plus de 11.000 habitants déjà vaccinés

La Nouvelle-Calédonie est en effet le seul territoire où le début de l'épidémie coïncide avec la disponibilité des vaccins. Certes, la campagne de vaccination, dans un territoire qui n’était pas concerné par le virus, avait démarré très doucement. Il y avait 300 demandes de vaccination par jour environ avant l’apparition des premiers cas. Il y en a aujourd’hui plus de 3.000. Et sur une population totale de 172.000 habitants, plus de 11.000 habitants sont déjà vaccinés.

Grâce à la solidarité nationale, 10.000 vaccins seront acheminés par les services de l’Etat chaque semaine et les autorités annoncent 2.000 vaccinations par jour. Si l’objectif est maintenu, la Nouvelle-Calédonie pourrait devenir le premier territoire à avoir vacciné une grande majorité de sa population d'ici à quelques semaines, et donc être protégé du virus.