La Nouvelle-Calédonie va vivre un confinement de deux semaines au moins. 1:15
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Joanna Chabas, édité par Jonathan Grelier avec AFP
Après la découverte de neuf cas autochtones de Covid-19 dimanche, la Nouvelle-Calédonie a opté pour un confinement strict de deux semaines. "C'était vraiment trop bon d'avoir encore la vie d'avant. Ça ne pouvait pas durer et ça tenait du miracle déjà", estime Claudia, infirmière à Nouméa, mardi sur Europe 1.
TÉMOIGNAGE

Neuf premiers cas autochtones de Covid-19 ont été détectés dimanche en Nouvelle-Calédonie, collectivité d'outre-mer française, où un confinement strict de deux semaines, avec notamment toutes les écoles fermées, a été annoncé. "Je pense que c'est un mal pour un bien pour essayer de sauver cette petite bulle 'Covid free' qu'on a, enfin qu'on avait", estime Claudia, infirmière à Nouméa, la capitale, mardi sur Europe 1. "Parce que là c'était vraiment trop bon d'avoir encore la vie d'avant. Ça ne pouvait pas durer et ça tenait du miracle déjà. On a tenu un an, c'est déjà énorme !"

La fin d'une "vie normale"

Dans l'archipel du Pacifique Sud, une vie normale avait effectivement repris depuis la fin du premier confinement avec des restaurants et lieux culturel ouverts. Jusqu'à présent donc, la Nouvelle-Calédonie figurait au rang des rares territoires "sans Covid" de la planète, grâce notamment à des quatorzaines obligatoires dans des hôtels réquisitionnés pour toute personne arrivant sur place. Seuls des cas importés de la maladie avaient été comptabilisés.

Les premiers cas autochtones de Nouvelle-Calédonie ont été identifiés lors d'investigations menées en raison de la détection dans l'archipel voisin de Wallis-et-Futuna du premier cas local. Depuis, d'autres cas y ont été recensés. Or, il existe une bulle sanitaire entre les deux territoires de sorte que les voyageurs circulent librement.

"On est tous un peu tombés de haut"

Pour les habitants de la Nouvelle-Calédonie, la décision d'un confinement a été une surprise. "C'est vrai que là, on ne s'y attendait plus du tout. On est tous un peu tombés de haut", confirme Claudia. "En fait, on va reprendre le même confinement qu'il y a un an donc les gens se sont un peu précipités. C'était la ruée dans les grands magasins."

Son quotidien et celui de sa famille vont désormais beaucoup changer : "J'ai deux filles qui sont en seconde et en première, elles vont rester à la maison. Mon mari va travailler le plus possible à la maison et quand il y aura besoin de lui, il ira au travail." "Maintenant, il faut retourner à quelque chose de très strict en espérant que tout le monde joue le jeu. Ça va être difficile mais on peut y arriver", conclut-elle.