La logistique va représenter un enjeu majeur de la campagne de vaccination dans les prochains mois en France. 1:31
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Anne Le Gall, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé jeudi que 10 millions de Français avaient désormais reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19. Ce vendredi, Europe 1 décrypte comment la cadence devrait augmenter dans les mois à venir, pour atteindre jusqu'à 45% de primo-vaccinés d'ici la mi-juin.
DÉCRYPTAGE

Depuis jeudi, la France a franchi la barre des 10 millions de personnes ayant reçu une première injection d'un vaccin contre le Covid-19. Le Premier ministre, Jean Castex, s'est ainsi félicité d'avoir "une semaine d'avance" sur l'objectif du gouvernement. Ce dernier prévoit désormais de vacciner 20 millions de personnes à la mi-mai, puis 30 millions à la mi-juin. Pour atteindre ces objectifs, il faudra néanmoins poursuivre sur la trajectoire d'une montée en puissance de la capacité de vaccination.

Plus du double de doses de vaccins anti-Covid doivent être reçues au mois de juin

Cela devrait être le cas grâce à la hausse des livraisons de vaccins. En additionnant les doses des trois vaccins actuels (Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca) et celles du vaccin de Janssen, filiale de Johnson & Johnson, qui arriveront dans dix jours, la France devrait ainsi recevoir 15 millions de doses au total en mai et 28 millions en juin. Cette dernière quantité représente plus du double des livraisons du mois de mars pour la France.

Les livraisons assurées, c'est du côté de la logistique que tout devrait désormais se jouer. Pour tenir le nouvel objectif de 20 millions de Français vaccinés au 15 mai, il faudra injecter 250.000 doses par jour dans le mois qui vient, les samedis compris. A priori, cela semble tout à fait jouable dans la mesure où ce ce niveau est déjà dépassé sur plus de la moitié de la semaine actuellement.

A partir de mi-mai, la France disposera normalement des doses pour vacciner 330.000 Français par jour, essentiellement dans des centres équipés de super-congélateurs. Car les vaccins de Moderna et de Pfizer-BioNTech, qui doivent être conservés à basses températures, surtout pour ce dernier, représenteront alors les deux tiers des livraisons. Si les laboratoires tiennent leurs engagements, 45% de la population française pourrait donc avoir reçu une première injection mi-juin.