Le trafic routier s'annonce dense toute la journée de samedi. 2:10
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Marion Gauthier et Laetitia Drevet , modifié à
Le trafic est dense samedi sur les routes de France, début du week-end prolongé du 14 juillet. D'après Anne Lavaud, déléguée générale de la Prévention routière invitée d'Europe 1 samedi, les automobilistes sont d'autant plus nombreux que la voiture constitue pour beaucoup de Français un "sixième geste barrière" face au Covid-19.
INTERVIEW

Le coup d'envoi des vacances d'été a été donné samedi pour bon nombre de Français. Le trafic s'annonce dense un peu partout dans l'Hexagone : Bison Futé voit rouge dans le sens des départs. Une forte affluence est peu étonnante pour le week-end prolongé du 14 juillet mais elle est d'autant plus importante cette année. "80% de Français nous ont dit récemment que non seulement qu'ils passeraient leurs vacances dans l’Hexagone mais aussi qu'ils circuleraient en voiture", affirme Anne Lavaud, déléguée générale de la Prévention routière, au micro d'Europe 1. 

"Pour beaucoup de Français, la voiture, c’est le sixième geste barrière, ils s'y sentent en sécurité", explique-t-elle. Croisé par Europe 1 sur l'aire d'autoroute de Limours-Javry, au sud-ouest de Paris, Yves confirme : "Avec le coronavirus, je crois qu’il vaut mieux rester dans sa bulle, en voiture, plutôt que de prendre les transports en commun."

"Les Français se sentent en sécurité sur le réseau routier secondaire... plus accidentogène"

Autre tendance relevée par Anne Lavaud : une préférence inédite des Français pour le réseau routier secondaire. "Ils se sentent plus en sécurité d’un point de vue sanitaire en circulant sur les petites routes de campagne", précise-t-elle. Une préférence plutôt "inquiétante" du point de vue de la sécurité routière. "Ce réseau cumule 62% de la mortalité, alors qu’on est bien en deçà en matière de trafic. Par comparaison sur autoroutes on a 25% du trafic et 8% de mortalité", précise-t-elle. 

Anne Lavaud appelle à ne pas oublier d'adopter les bons réflexes : une pause toutes les deux heures et un déjeuner léger pour ne pas somnoler au volant. "Aujourd'hui, il y a encore neuf tués par jour sur les routes de France, et sept fois plus de blessés grave. C'est un traumatisme que l'on peut éviter."