
Conséquence directe des annonces de Jean Castex, une marée humaine a de nouveau déferlé, vendredi matin sur le quai de la gare de Nantes. Europe 1 était à l'arrivée du TGV de 10h54, en provenance de Paris. À son bord, de très nombreux Franciliens qui ont choisi Nantes pour se mettre au vert lors de ce troisième confinement.
"La course pour pouvoir se barrer vite"
"Je devais rester une semaine, mais je vais rester un mois", explique Josselin, 25 ans, qui revient vivre chez ses parents. "Rester cloitré chez moi, dans un petit appartement, c'était compliqué. Là, je vais être dans une maison avec un jardin, je vais pouvoir être à l'air libre".
Pour Yohan, qui se rend à Pornic où il a un pied-à-terre, rester dans la capitale était tout bonnement inenvisageable. Vendredi, comme beaucoup, il s'est rendu à la gare Montparnasse pour tenter de trouver un siège de libre à bord d'un train vers l'ouest. "C'était la course pour trouver un billet de train et pouvoir se barrer vite", raconte-t-il à Europe 1. "Le premier [confinement] c'était pareil. À Paris, c'est pas possible, on vit dans 20m2 !" Un 20m2 pour lequel il a trouvé une solution radicale. "Je l'ai foutu en sous-location, je leur ai dit 'durée indéterminée' pour l'instant".
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"Je suis à la fois lucide et coupable"
Face à cette vaste transhumance Paris-province, certains culpabilisent dès lors qu'ils descendent de leur TGV bondé, à l'instar de Sébastien : "Un tel rush questionne sur le virus... Est-ce qu'on ne va pas ramener le virus à Nantes ? Je suis à la fois lucide et coupable".
Alors que le confinement entre en vigueur vendredi à minuit dans la région Ile-de-France, la plupart des trains pour Nantes affichent complet pour vendredi soir, quand d'autres ne proposent plus que des places en première classe.