Entre impatience et légère appréhension, les Français vivent dimanche leur dernière journée de confinement. 1:30
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Marion Gauthier, édité par Ariel Guez
Après plusieurs semaines de confinement pour tenter d'endiguer l'épidémie de Covid-19, le déconfinement va être amorcé lundi 11 mai. Pour qu'il soit réussi, le respect des gestes barrières sera primordial, mais beaucoup ont déjà prévu leur "planning du déconfinement". 

Plus qu'une seule journée ! Dès lundi, il sera possible de sortir de chez soi sans attestation de déplacement dérogatoire, après plus de 50 jours de confinement pour tenter d'endiguer l'épidémie de coronavirus. Et beaucoup attendent avec impatience cette journée de déconfinement, même si,comme l'ont plusieurs fois rappelé les autorités sanitaires et le personnel soignant, il ne faudra pas se "relâcher", pour éviter de refaire circuler le virus. 

"J’ai déjà un emploi du temps du déconfinement !"

"Ce déconfinement, je l’attends comme le Messie !", confie ainsi Michèle au micro d'Europe 1. Pour la première fois depuis plus de cinquante jours, cette retraitée va pouvoir rendre visite à sa fille, qui habite à 50 kilomètres de chez elle. "À 7 heures et demie du matin, lundi, je suis sur les chapeaux de roue et sur l’autoroute !". Mais attention, qui dit déconfinement ne dit pas non-respect des gestes barrières et des mesures de protection : "J’aurais mon masque et ma visière", explique-t-elle. 

Après huit semaines confinée toute seule, Michèle ne pense qu’à rejoindre ses proches. "J’ai déjà un emploi du temps du déconfinement ! Samedi, nous serons moins de dix : nous fêtons deux anniversaires !"

"Je sais ce que je quitte, je ne sais pas ce que je retrouve"

Une joie partagée par Marie, qui retrouve ses colocataires... mais aussi Paris, et ses transports en commun. La jeune institutrice reste tout de même anxieuse, à la veille d'une rentrée toute particulière. "Je sais ce que je quitte, je ne sais pas exactement ce que je retrouve, parce que je vais devoir reprendre le travail, retrouver une école très différente de celle que je connais. Je ne sais pas exactement comment ça va se passer dans Paris, au niveau des sorties, de l’ambiance…"

"Maintenant, il va falloir vivre avec le virus"

Si le "retour à la normale" n'est pas encore dans les esprits, beaucoup se réjouissent de pouvoir "tourner la page" du confinement. Comme Rémi, père de famille à Chartres, qui va reprendre lundi le chemin du travail, quand ses enfants retourneront à l'école. "Maintenant il va falloir vivre avec le virus donc il faut pouvoir faire autre chose. Ça devient long !", reconnaît-il. "J’attendais de pouvoir retourner à une vie sociale active". 

Et si les rassemblements ne seront pas tout de suite autorisés, pour Rémi, le simple fait de ne pas avoir à remplir d’attestation à chaque sortie, c’est déjà un peu de liberté retrouvée.