Les patrons des boutiques de prêt-à-porter se préparent donc à adapter leur commerce en respectant un strict cahier des charges. 1:50
  • Copié
Justin Morin, édité par Céline Brégand , modifié à
Les magasins de vêtements pourront rouvrir leurs portes le 11 mai à condition de respecter la distanciation sociale et la protection sociale, selon les annonces formulées mardi par Edouard Philippe. Les patrons de boutique se préparent à adapter leurs commerces à ces mesures, mais ne cachent pas quelques craintes, comme ils l'expliquent au micro d'Europe 1.

Le 11 mai, pratiquement tous les commerces rouvriront leurs portes, à l'exception des cafés et restaurants. Les magasins de vêtements, eux, ont accueilli avec soulagement l'annonce du Premier ministre de permettre leur ouverture à condition qu'ils respectent certaines règles de distanciation sociale et qu'ils assurent la protection de leurs salariés. Les patrons des boutiques de prêt-à-porter se préparent donc à adapter leurs commerces en respectant un strict cahier des charges. Et après deux mois sans faire une seule vente à cause de l'épidémie de coronavirus, les patrons de boutiques interrogés par Europe 1 rêvent du retour des clients.

"Contingenter les entrées par rapport au nombre de mètres carrés"

"Tout le monde espère qu'il y aura un engouement mais on sait pas trop comment ça va se passer", reconnaît Marc Frydman qui compte bien accueillir les clients dès le 11 mai dans ses trois magasins Levi's de la région toulousaine. Mais les clients, eux, seront-ils là ? Le commerçant fera tout pour en tout cas. 

Il a prévu d'équiper son personnel de masques et de mettre à disposition des clients du gel hydroalcoolique à l'entrée des magasins et aux caisses. "On va contingenter les entrées par rapport au nombre de mètres carrés pour pas que les gens soient les uns sur les autres, je crois pas trop mais on sait jamais", ajoute-t-il. "Ce sont des barrières… On espère que la clientèle comprendra", espère Marc Frydman.

Désinfection des cabines, mise en quarantaine des vêtements non achetés

Globalement, les clients retrouveront ces mesures dans quasiment tous les magasins de vêtements. Mais l'essayage reste le point sensible. La fédération nationale de l'habillement, qui représente les indépendants, a établi un guide de bonnes pratiques : dans les cabines, privilégier des rideaux en plastique plutôt qu'en tissu, désinfecter l'intérieur après chaque passage et mettre en quarantaine pendant au moins quatre heures les vêtements non achetés.

"Ce sont des mesures qui ne sont pas obligatoires. Le but de tout ça, soyons très clairs, c'est de rassurer les clients", résume Eric Mertz, le président de la fédération. L'alliance du commerce qui représente les grands magasins recommande même de passer les vêtements essayés à la vapeur. Enfin le port du masque pour les clients pourra lui aussi être exigé pour entrer.