Montparnasse coronavirus 1:44
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Matthieu Bock, édité par
Partis de Paris et de l'Île-de-France au début du confinement, il y a près de deux mois, de nombreux salariés regagnent la capitale ce week-end avant le retour au travail, dès lundi. Europe 1 est allée à leur rencontre gare Montparnasse, samedi après-midi. 
REPORTAGE

Pour environ 900.000 personnes en France, ce lundi va ressembler à une véritable rentrée, déconfinement oblige. Mais une partie d'entre eux se trouvaient loin de leur domicile principal pendant le confinement ; c'est le cas de nombreux Franciliens exilés en province pour mieux vivre cette période de restrictions de circulation. Samedi, Europe 1 est allé à la rencontre de ceux qui regagnaient la capitale avant le retour au travail.

"Train quasiment vide"

Gare Montparnasse, samedi après-midi, les Franciliens de retour étaient plutôt fatalistes après leur voyage retour. "Le train était quasiment vide, néanmoins ils ont laissé les gens à côté. De nous-mêmes, on s'est déplacés dans le train", explique Séverine, teint hâlé et mine radieuse après deux mois passés à l'Île de Ré.

Cette Parisienne ne pensait pas être accueillie par des policiers et voir des ronds peints sur les quais pour respecter la distanciation sociale : "Les gens ne respectent pas du tout les ronds ! C'est vrai que quand on arrive et qu'on est bloqués à la sortie du train, sachant qu'on nous a déjà contrôlés à l'aller, qu'on a contrôlé notre attestation et qu'ils refont un contrôle ici…  Je ne comprends pas le principe quand on est déjà monté dans le train."

"Pas un retour au quotidien"

Des contrôles policiers, une distanciation sociale plus nécessaire et une atmosphère qui tranche avec le cadre de vie choisi pendant huit semaines. "Ça fait bizarre, j'étais en pleine campagne donc je ne me rendais pas compte du quotidien", raconte Pauline, qui a passé le confinement dans la campagne bretonne. "Je me suis dit que je m'en rendrai compte à Paris, avec les quartiers vides et les magasins fermés. Tout le monde avec des masques, je ne voyais pas tout ça."

Pauline, qui est vendeuse en boutique, reprendra le travail lundi. "C'est un retour étrange à la réalité, ce n'est pas un retour au quotidien", confie-t-elle. "On va s'adapter au fur et à mesure de ces semaines." Même si l'arrivée est brutale, elle se dit malgré tout impatiente de retrouver ses amis qui, eux, sont restés à Paris.