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Pourquoi aller chez le coiffeur coûtera plus cher à la fin du confinement

Théo Maneval, édité par Mathilde Durand . 2 min

A partir du 11 mai, les salon de coiffure devraient rouvrir leurs portes, mais dans quelles conditions ? Les professionnels doivent s'équiper de peignoirs, de serviettes jetables, voire de parois de protection. Les fournisseurs, difficilement joignables, augmentent leurs prix du simple au double. Des coûts qui se répercuteront sur le tarif des coupes. 

Les coiffeurs croulent déjà sous les demandes de rendez-vous à partir du 11 mai et le début supposé du déconfinement progressif. Mais avec toutes les mesures barrières à mettre en place dans leurs salons pour protéger du coronavirus , ils doivent se démener en ce moment pour trouver matériel jetable, désinfectants, ou protections en plexiglas. Les professionnels ont du mal à se fournir et restent dans le flou quant aux procédures exactes à mettre en place. Pour faire face, ils risquent bien de devoir augmenter leurs tarifs.

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Peignoirs jetables, visières ou parois entre les clients

Serviettes et peignoirs jetables, gel hydroalcoolique... Avant de pouvoir rouvrir son salon à Bar-sur-Seine, dans l'Aube, Stéphanie Jacquet doit aussi tracer de nouveaux plans, pour ses clients. "La cliente ne touche pas la porte, prendra elle-même un cintre, mettra ses affaires au vestiaire, ira elle-même au bac. Et il y aura un siège entre chaque". 

Pour l'étape coiffure, certains s'équipent de visières, ou de parois en plexiglas pour bien isoler chaque client. Mais les fournisseurs sont durs à contacter, et les tarifs de plus en plus volatiles. "On est aux alentours de 120 euros le carton de peignoirs jetables, hier ils étaient à 73 euros. Ils sont presque passé du simple au double", témoigne Eve Briat, qui officie dans les Hauts-de-Seine.

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Moins de temps, moins de clients et des prix gonflés

S'occuper d'un client prendra plus de temps, et entre chacun il faudra compter le temps du nettoyage. Autant de contraintes qui diminueront le nombre de clients par jour. Difficile de compenser, même en ouvrant une journée de plus ou plus longtemps le soir. "Le seul fait de dégager du temps pour que nos employés fasse le ménage plus poussé qui est nécessaire, ça va représenter 2.500€ par mois", estime Sébastien Robin, gérant de deux salons à Toulouse.

"J'espère que les gens vont quand même entendre qu’effectivement, le passage à la caisse sera un peu plus gonflé qu’avant. De 35€ on va passer à 37€, si on était à 45€ on va passer à 47 euros à peu près… Ces 1 ou 2 euros, sur chaque client, vont forcément nous aider."

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 Si certains envisagent une hausse plutôt raisonnable, d'autre comme Ève reconnaisse penser à appliquer une hausse de dix à vingt euros supplémentaire pour chaque coup. "Sinon, on y arrivera pas", confesse-t-elle.

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