D'après les premières remontées de terrain consultées par Europe 1, le déconfinement n'a pas fait repartir l'épidémie. (photo d'illustration) 1:33
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Mathieu Charrier, édité par Ugo Pascolo , modifié à
D'après les premières remontées de terrain consultées par Europe 1, "le coronavirus circule peu", les appels aux urgences sont en baisse et les 700.000 tests prévus par semaine par le gouvernement sont largement suffisants pour couvrir les besoins du pays.  

Le déconfinement va-t-il donner lieu à une très redoutée seconde vague épidémique ? Mercredi, le ministre de la Santé Olivier Véran a estimé qu'il est "encore trop tôt pour tirer des conclusions" sur l'après 11 mai et la circulation du coronavirus. Mais les premières remontées du terrain dessinent déjà une tendance, un peu moins de deux semaines après l'assouplissement des restrictions de circulation. 

Moins de symptômes grippaux et des tests PCR largement négatifs

"On observe tous une nette diminution des symptômes grippaux qui peuvent correspondre à un Covid", explique ainsi au micro d'Europe 1 Jacques Battistoni, président de MG France, le principal syndicat des médecins généralistes. De plus, les résultats des tests PCR effectués à chaque doute, comme le recommandent les autorités sanitaires, "sont presque toujours négatifs". Plus précisément, seulement 4% reviennent positifs d'après les données recueillis par le syndicat. Ce qui fait dire à son président que le message principal à donner aux Français est : "Le virus circule peu."

Moins d'appels aux urgences, pompiers et Samu

Un constat encourageant que dresse également SOS Médecins, qui recense "dix fois moins de suspicions Covid-19 qu'au pic de l'épidémie." Sans oublier qu'il y a aussi "une baisse de la fréquentation des urgences, des appels aux pompiers et au Samu pour le coronavirus", ajoute de son côté Patrick Pelloux, président de l'association des médecins urgentistes. Si la vigilance reste encore de mise, "il y a par exemple de moins en moins d'appels concernant les Ehpad, même si quelques foyers se créent encore". 

Les 700.000 tests prévus par semaine largement suffisants 

Certes, il y a bien une trentaine de clusters qui sont apparus depuis le 11 mai, dont un dans un abattoir breton qui regroupe plus de cent cas. Mais "sur un territoire comme la France avec 67,8 millions d'habitants ça ne paraît pas énorme", pointe pour sa part Elisabeth Bouvet infectiologue à l'hôpital parisien Bichat. Dernier signe fort d'une tendance à un reflux épidémique, le gouvernement est bien loin de réaliser les "700.000 tests sérologiques par semaine" qu'il avait anticipé fin avril. Par manque de patients, le pays en réalise actuellement deux fois moins.