Selon plusieurs épidémiologistes, la semaine prochaine sera cruciale. 1:37
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Victor Dhollande, édité par Ugo Pascolo , modifié à
À quelques heures d'une nouvelle conférence de presse de Jean Castex sur la situation sanitaire, les chiffres des contaminations ne semblent pas attester d'un "effet Noël". Mais l'épidémie augmente tout de même lentement, et la semaine qui s'annonce sera cruciale, selon plusieurs épidémiologistes. 

Y a-t-il eu un "effet Noël" sur les contaminations au coronavirus ? Alors que le Premier ministre Jean Castex donne une nouvelle conférence de presse dans quelques heures, il pourrait peut-être étendre le couvre-feu à partir de 18 heures à de nouveaux départements. Mais rien n'est sûr. Car si la France enregistre 14.000 nouvelles contaminations quotidiennes en moyenne sur les 7 derniers jours - soit 17% de plus par rapport à la semaine précédente -, les autorités ont désormais suffisamment de recul pour affirmer que les fêtes de fin d'année n’ont pas eu une incidence trop marquée sur l’épidémie.

Les chiffres peuvent basculer dans un sens comme dans l'autre

Caractérisés par une grande instabilité ces derniers jours, les chiffres de contaminations peuvent tout aussi bien basculer positivement que négativement. "Avec un taux de reproduction, le fameux R0, autour de 1, l'épidémie n'est pas sous contrôle, mais elle augmente très lentement ou elle est stationnaire", explique au micro d'Europe 1 Mircea Sofonéa, maître de conférences en épidémiologie à l’université de Montpellier. "On ne peut pas dire pour l'instant à quel niveau on sera en fin de semaine." 

La semaine prochaine sera celle de tous les dangers

Car entre le retour des enfants à l’école, les températures hivernales plus propices à la propagation du virus, et les incertitudes sur la circulation du variant anglais sur notre territoire, beaucoup d’épidémiologistes estiment que la semaine prochaine sera celle de tous les dangers. D'autant que les tous premiers signaux, qui restent à confirmer, n’inspirent pas vraiment l’optimisme.

En effet, 96 départements voient leur incidence augmenter contre 24 il y a encore cinq jours. Il faudra donc scruter les données hospitalières, plus solides, dans les prochains jours. Ces dernières ont augmenté de 1% sur les sept derniers jours, pour un total de 24.741 patients.