La hausse hebdomadaire de cas est de 27% en France. 1:25
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Jonna Chabas, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Le nombre de cas positifs au coronavirus a augmenté de 27% en seulement une semaine, avec "plus de 1.000 cas" supplémentaires pour la seule journée de jeudi, selon la Direction générale de la Santé. Une augmentation qui s'explique par la multiplication des campagnes de dépistage... Mais aussi et surtout par un relâchement dans le respect des gestes barrières. 
DÉCRYPTAGE

C'est une hausse qui inquiète. Jeudi, la Direction générale de la Santé a rapporté une importante augmentation des cas de coronavirus sur le territoire, "plus de 1.000". Trois départements sont particulièrement touchés : la Mayenne, le Finistère, et les Vosges. Et cette hausse, de 27% à l'échelle nationale, dure désormais depuis plusieurs semaines. Comment l'expliquer ? 

"Il n'y a pas de mystère"

Certains experts pointent l'incidence des campagnes de dépistage : elles se sont intensifiées, pour atteindre désormais les 350.000 tests par semaine. Mais le nombre de cas détectés progresse plus rapidement, en pourcentage que le nombre de tests effectués - qui n'ont augmenté que de 3% la semaine dernière, et 14 la précédente. C'est pour cela que la DGS souligne, de son côté, le relâchement dans le respect des gestes barrières.

"Il n'y a pas de mystère, ce sont vraiment les individus qui portent le virus. Donc, si on multiplie les contacts et les occasions de le transmettre, bien évidemment on aura multiplié le nombre de cas", confirme au micro d'Europe 1 Jean-Paul Stahl, infectiologue au CHU de Grenoble. "Malgré cette limpidité on voit un relâchement", déplore-t-il. 

S'il admet que porter un masque, ou encore respecter ses distances "est une contrainte", le spécialiste insiste sur leur nécessité : ces mesures "évitent à une partie de la population un séjour en réanimation, ce qui n'est quand même pas anodin !" 

Vers de nouvelles mesures ? 

Pour sa part, le gouvernement s'est réuni autour d'Emmanuel Macron vendredi en Conseil de défense pour faire le point "étudier de nouvelles mesures", selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. "Les possibilités d'assouplissement ne semblent pas raisonnables", prévient une source dans l'exécutif. Et peut-être que la réaction sera rapide, puisque le Premier ministre Jean Castex, se rend ce vendredi après-midi à Roissy, et pourrait y faire des annonces.