Coronavirus : bilan définitif de 1.046 cas sur le porte-avions Charles de Gaulle

1.046 marins du porte-avions français Charles de Gaulle ont été testés positifs au nouveau coronavirus sur un total de 1.760.
1.046 marins du porte-avions français Charles de Gaulle ont été testés positifs au nouveau coronavirus sur un total de 1.760. © AFP
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avec AFP
Près de 50 % des cas présents sur le porte-avions Charles de Gaulle sont asymptomatiques. Entre 20 et 30 marins sont actuellement hospitalisés selon les jours, et un major d'une cinquantaine d'années est en réanimation. Son état est stationnaire et ses "réflexes respiratoires fonctionnent", a indiqué le porte-parole de la marine nationale, le capitaine de vaisseau Eric Lavault.  

Le bilan est cette fois définitif : 1.046 marins du porte-avions français Charles de Gaulle ont été testés positifs au nouveau coronavirus sur un total de 1.760, a indiqué samedi l'armée française. Vendredi, devant la commission Défense de l'Assemblée nationale, la ministre des Armées Florence Parly avait évoqué 1.081 marins positifs au Covid-19 sur l'ensemble du groupe aéronaval (le porte-avions, les navires accompagnants et les aéronefs). 

Deux enquêtes ont été diligentées

Une immense majorité d'entre eux vient donc bien du bâtiment nucléaire lui-même, sur lequel le virus s'est répandu comme une traînée de poudre, touchant presque 60 % des effectifs. "C'est le chiffre final", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la marine nationale, le capitaine de vaisseau Eric Lavault. Près de 50 % des cas sont asymptomatiques. Entre 20 et 30 marins sont actuellement hospitalisés selon les jours, et un major d'une cinquantaine d'années est en réanimation. Son état est stationnaire et ses "réflexes respiratoires fonctionnent", a-t-il indiqué. 

Deux enquêtes, une de commandement et une épidémiologique, ont été diligentées sur la gestion de la crise par l'encadrement militaire d'une part, le processus de contamination du bâtiment d'autre part. Deux questions qui continuent de faire polémique, avec plusieurs témoignages de marins ou de proches qui dénoncent dans des médias français, sous couvert de l'anonymat, un encadrement dépassé par les événements.

 

 

"Il n'y a jamais eu de marin sous respirateur" à bord

Le porte-parole a de nouveau dénoncé certaines informations "fausses", notamment le fait que le commandant du porte-avions aurait demandé sans succès à interrompre sa mission lors d'une escale à Brest, dans l'ouest de la France. "Il n'y a jamais eu de marin sous respirateur" à bord, a-t-il par ailleurs ajouté. "Je comprends ceux qui sont inquiets, qui peuvent être un peu en colère aussi, mais je ne peux pas laisser passer les bruits selon lesquels on ferait n'importe quoi avec la santé de nos marins", a-t-il martelé.  

"Jusqu'au 5 avril, la fréquentation de l'hôpital était conforme aux statistiques habituelles en mission courante". C'est à partir de cette date que le nombre de patients a "explosé", poussant le commandant à avertir sa hiérarchie. Florence Parly a demandé à recevoir "un point d'étape" des enquêtes d'ici deux semaines.