170.000 personnes se sont d'ores et déjà inscrits sur la plateforme "Des bras pour ton assiette" pour venir en aide aux agriculteurs 0:56
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Coline Vazquez , modifié à
Ils sont 170.000 à s'être inscrits sur la plateforme "Des bras pour ton assiette" qui met en relation des volontaires et des agriculteurs dans le besoin. Anthony est l'un d'eux. L'étudiant de 22 ans se confie au micro d'Europe 1 sur sa volonté d'"apporter son soutien à l'économie française". 

Si la réserve sanitaire se mobilise pour assurer son soutien au personnel médical qui lutte contre le coronavirus, la réserve agricole n'est pas en reste. Face à l'inquiétude des éleveurs, maraîchers, cultivateurs du manque de saisonniers et de la perte de leur production, une plateforme a été créée. Appelée "Des bras pour ton assiette", elle a déjà permis à bon nombre de volontaires de postuler pour épauler les agriculteurs dans le besoin. 

Parmi eux, Anthony, un étudiant confiné de 22 ans qui souhaite se rendre utile. Au micro d'Europe 1, il confie son envie de venir en aide au monde agricole : "En voyant tout ce qui se passe dans le pays et dans le monde, aujourd'hui, avec la réquisition des étudiants en médecine ou autre, je me sentais un peu inutile de rester dans mon appartement à rien faire et je voulais vraiment apporter mon soutien à l'économie française et à la République", explique-t-il, citant, en exemple, les employés de grandes surfaces et le personnel hospitalier. "Si c'est dans de bonnes conditions avec le respect des règles sanitaires, je trouve que c'est quelque chose qui pourrait être vraiment intéressant et très utile", ajoute-t-il. 

170.000 candidats inscrits

Et Anthony n'est pas le seul à vouloir aider. En effet, 170.000 personnes ont déjà déposé leur candidature sur la plateforme gérée par l'ANEFA et Pôle Emploi. Pas besoin de compétence particulière, il faut simplement remplir un C.V pour indiquer ce que l'on sait faire, détaille sur Europe 1 Samuel Vandaele, agriculteur en Seine-et-Marne et Président des jeunes agriculteurs de France. "L'objectif est de pouvoir aller directement dans les champs sur la récolte des fraises, asperges, fruits et légumes parce qu'on a très peur de manquer de main d'oeuvre. On en manque déjà. On a besoin aujourd'hui de nourrir l'ensemble de la population parce que c'est vital aussi pour combattre le virus", alerte-t-il. 

"L'ensemble des gens vont recevoir un mail pour leur dire que leur candidature a bien été prise en compte. On a 3.000 agriculteurs qui ont besoin de main d'oeuvre donc il va y avoir un jeu de mise en relation entre les gens qui veulent travailler et les agriculteurs qui ont besoin de main d'oeuvre", détaille-t-il, précisant que ce travail passera par la signature d'un contrat, une période d'essai et sera, bien sûr, rémunéré. Mais "je ne pense pas qu'on sera en capacité d'employer tout le monde", précise-t-il.