Les Parisiens continuent de fuir la capitale malgré le début du confinement. 2:00
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Jean-Jacques Héry, édité par Jonathan Grelier
Le confinement a débuté vendredi en France. Mais à la gare de Lyon à Paris, les habitants de la capitale continuaient de partir en train vers leur lieu de résidence pour les semaines à venir. "Cette fois-ci, on ne reste pas bloqués trois mois dans un petit appartement et on rentre", explique Julie sur Europe 1.
REPORTAGE

Malgré le premier jour de confinement, les Parisiens continuent de fuir la capitale. Selon une information d'Europe 1, 50.000 billets de TGV au départ de Paris ont été vendus jeudi pour des trajets à effectuer avant le 1er novembre, soit une augmentation de 75% par rapport aux ventes des jours précédents. À la gare de Lyon à Paris vendredi, nombreux sont ceux qui profitent de la zone grise et du flottement du début de ce deuxième confinement pour se mettre au vert. "Cette fois-ci, on ne reste pas bloqués trois mois dans un petit appartement et on rentre", explique Julie sur Europe 1.

"Comme on avait déjà chopé le Covid..."

Avec Yannick, ils ont pris un aller simple à la dernière minute pour Aix-en-Provence. Les voici donc entourés de leurs grosses valises et de leur chat, dans sa caisse de transport. Quant à un éventuel contrôle des forces de l'ordre : "On s'est dit qu'on prenait le risque", raconte Yannick. "On a la chance d'avoir nos parents à Aix. On est étudiants et on est domiciliés à Aix et à Paris, donc on va jouer sur ça", ajoute Julie. Le duo a déjà passé le premier confinement à Paris. "Mais le second confinement, comme on avait déjà chopé le Covid...", lâche Yannick. "On s'est dit : 'C'est bon, on n'est pas à risque pour notre famille'", embraie Julie.

Un départ parfois retardé par l'attente des consignes des entreprises

Yannick et Julie sont bien loin d'être les seuls à suivre ce chemin. A tel point que gare de Lyon, on a l'impression que le confinement ne commencera véritablement que lundi, à la fin des vacances de la Toussaint. Pour beaucoup de voyageurs, tout est allé trop vite, avec l'annonce du confinement par le président de la République Emmanuel Macron mercredi, les précisions apportées par le Premier ministre Jean Castex jeudi et déjà le début du confinement vendredi.

Floriane, qui attendait les consignes de son entreprise avant de se décider à prendre un train, part donc ce vendredi vers le pays de Gex, à la frontière Suisse : "On nous a annoncé hier (jeudi) et surtout ce matin qu'on passerait au 100% télétravail. On nous a dit pour tout le mois de novembre et on sait que pour décembre ça ne s'annonce pas très bien. Je rentre chez mes parents !"