Coronavirus : 36.565 morts en France, près de 3.400 patients en réanimation

Restaurant café couvre-feu coronavirus
Plus de 200 patients ont été admis en réanimation sur les dernières 24 heures en France à cause du coronavirus. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le dernier bilan fait état de 36.565 morts, tandis que le nombre de patients en réanimation s'établit à près de 3.400 ce vendredi soir, selon les données de Santé Publique France. La France est confinée pour une durée de quatre semaines au moins, afin de limiter la propagation du Covid-19.
L'ESSENTIEL

Alors que le dernier bilan de Santé publique France fait état de 36.565 morts en France, plus de 200 patients ont été placés en réanimation sur les dernières 24 heures, soit près 3.400 au total. Le reconfinement du pays doit permettre de limiter les effets d'une deuxième vague "plus meurtrière" a expliqué Jean Castex. Attestations dérogatoires, télétravail, tolérance jusqu'au dimanche pour le retour des vacances de Toussaint : le Premier ministre a détaillé jeudi soir les modalités de ce nouveau confinement. 

Les principales infos à retenir :

  • 36.565 morts en France, 221 nouveaux patients 
  • La France est de nouveau confinée jusqu'au 1er décembre, minimum
  • Le télétravail est obligatoire, le masque également dès 6 ans
  • Record aux Etats-Unis avec 90.000 contaminations en 24 heures

36.565 morts, 221 nouveaux patients en réanimation en 24 heures

Le dernier bilan du coronavirus en France fait état de 36.565 morts, soit 256 en plus de puis le dernier pointage. Le nombre de patients hospitalisés en réanimation ou en soins intensifs s'élève à 3.368, avec 422 nouvelles admissions depuis la veille, selon les chiffres de Santé publique France. En tenant compte des sorties, le nombre de patients du Covid-19 actuellement en réanimation a augmenté de 221 en 24 heures. On compte désormais 22.153 personnes hospitalisées à cause du coronavirus en France, contre 21.160 la veille. 49.215 nouveaux cas de contamination par coronavirus ont été enregistrés sur 24 heures, contre 47.637 la veille

Par ailleurs, le taux de positivité des tests s'établit désormais à 20%, contre 19,4% la veille, 18,6% mercredi, et seulement 4,5% début septembre. 

La France confinée

Depuis vendredi minuit, la France est de nouveau confinée jusqu'au 1er décembre, "a minima". Dans les territoires d'Outre-mer, seule la Martinique est concernée par ces mesures de restriction destinées à limiter la propagation de la deuxième vague de l'épidémie "plus meurtrière", selon le Premier ministre Jean Castex. Selon ce dernier "il n'existe pas "d'autre solution". 

Si le chef de l'Etat a évoqué dans son allocution une période de confinement de quatre semaines, il pourrait en fait durer entre huit et douze semaines, soit jusqu’à la fin du mois de janvier dans le pire des cas, selon des informations d'Europe 1. Le président de la République n'a pas évoqué ce scénario lors de son allocution télévisé, suivie par 33 millions de spectateurs. 

Le confinement est approuvé par 67% des Français, loin des 93% de la première fois en mars, et seuls 42% font confiance au gouvernement pour gérer la crise, selon un sondage Elabe publié vendredi. Les 65 ans et plus sont les plus convaincus (76%) par ce nouveau confinement et le pourcentage baisse avec l'âge des personnes interrogées jusqu'à tomber à 52% pour les 18-24 ans, selon ce sondage réalisé pour BFMTV. Plus de détails dans cet article

À Paris, rues et magasins loin d'être désertés

Dans la capitale, la journée de vendredi n'a rien à voir avec le 17 mars dernier, quand les Français goûtaient pour la première fois au confinement : les rues et les magasins n'ont pas été désertés, en raison notamment de l'ouverture de magasins du groupe Fnac Darty. Europe 1 vous emmène ci-dessous dans les rues de Paris :

Cette situation a d'ailleurs provoqué la colère de certains commerçants obligés de baisser le rideau, notamment les libraires, les vendeurs de vêtements ou de jouets qui, tous, dénoncent une "concurrence déloyale" avec les plateformes d'e-commerce d'un côté et le groupe Fnac Darty de l'autre.

De nouvelles modalités

Télétravail obligatoire, masque dès le CP à l'école : Jean Castex accompagné de plusieurs ministres a détaillé les modalités de ce nouveau confinement jeudi soir. Comme en mars-avril, les dérogations seront possible pour faire ses courses, aller chez le médecin... mais aussi prendre l'air pendant "une heure maximum" et dans "un rayon d'un kilomètre du domicile". Les parcs, jardins, forêts et plages seront ouverts. L'amende coûtera toujours 135 euros, mais pour faciliter les choses des "attestations permanentes" seront cette fois délivrées par les entreprises et les écoles. Retrouvez les différentes attestations dérogatoires dans cet article. 

Plusieurs changements majeurs ont été mis en place par rapport au confinement du mois de mars : les écoles, collèges, lycées et accueils périscolaires resteront ouverts avec un protocole sanitaire renforcé, le travail pourra continuer, les Ehpad et les maisons de retraite pourront être visités. Mais les activités extra-scolaires pour les enfants, comme le sport et la musique, seront arrêtées. Retrouvez toutes les mesures annoncées par le gouvernement dans cet article.

Pour les travailleurs, "le recours au télétravail doit être le plus massif possible" pendant le confinement, et institué" "cinq jours sur cinq" selon Jean Castex. Ce n'est "pas une option", mais une "obligation", a insisté la ministre du Travail Elisabeth Borne. Sur Europe 1, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a insisté sur la nécessité d'encadrer cette pratique. "En mars avril cela s'est fait à l'arrache. Des gens l'ont très bien vécu, et d'autres l'ont vécu de façon extrêmement douloureuse", explique-t-il. 

Par ailleurs, le ministère du Travail a indiqué vendredi que les organismes et centres de formation pourraient continuer d'accueillir des stagiaires "dans le strict respect des consignes sanitaires".

Une tolérance pour la Toussaint

Tous les rassemblements sont interdits, néanmoins les lieux de culte restent ouverts. Les cérémonies sont en revanche interdites, sauf enterrement (limité à 30 personnes) et mariage (limité à six personnes). A l'approche de la fête de la Toussaint, "une tolérance sera appliquée pour les cérémonies prévues ce week-end, ainsi que pour les déplacements dans les cimetières et les commerces de fleurs", a précisé le chef du gouvernement, Jean Castex. 

Idem pour les retours de vacances. Jusqu'à dimanche, une attestation sur l'honneur permettra aux Français de regagner leur domicile. 

Une contraction du PIB de 11% en 2020

Le gouvernement s'attend désormais à une contraction du produit intérieur brut (PIB) de 11% en 2020, contre -10% prévu jusqu'ici, du fait du reconfinement qui va peser sur l'activité de la fin de l'année, a annoncé vendredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

"C'est une révision qui est modérée, justement parce que nous avons eu un troisième trimestre très fort, qui traduit une chose simple : la capacité de rebond de l'économie française est considérable", a expliqué le ministre sur France Inter. Le PIB a rebondi de 18,2% au troisième trimestre, selon une estimation de l'Insee.

En ce premier jour du nouveau confinement, tous les commerces "non-essentiels" ont tiré leur rideau. Et pour leurs gérants, c'est désormais l'inquiétude qui domine, notamment dans le secteur de l'habillement, qui s'attend à perdre jusqu'à 40% de son chiffre d'affaires. Retrouvez ici le reportage d'Europe 1 auprès des commerçants indépendants inquiets.

Par ailleurs, dans une interview au Parisien, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a indiqué que la dette publique en 2020 est désormais prévue à 119,8% du PIB français. 

Les employeurs pourront proposer des tests

Le protocole national dans les entreprises, mis en ligne jeudi soir, indique que les employeurs vont pouvoir proposer aux salariés volontaires des tests rapides de dépistage. Plusieurs conditions sont néanmoins nécessaires pour assurer la bonne organisation de ces actions de dépistage. Plus de détails dans cet article. 

Rebond des décès en France depuis début septembre

Le nombre de décès, toutes causes confondues, connaît en France un léger rebond depuis début septembre par rapport aux mêmes périodes de 2018 et 2019, a indiqué vendredi l'Insee dans son point hebdomadaire sur la mortalité pendant l'épidémie de Covid-19. Entre le 1er septembre et le 19 octobre, 80.956 décès ont été enregistrés, soit 5% de plus qu'en 2019 et 6% de plus qu'en 2018, selon des chiffres encore provisoires publiés par l'Institut national de la statistique. 

Après la forte hausse des décès constatée aux mois de mars et avril, en pleine première vague de l'épidémie, la mortalité en France avait retrouvé entre mai et août des niveaux quasiment identiques aux deux années précédentes. Plus de détails par ici

La Belgique met en place un "confinement plus sévère" dès lundi

La Belgique, pays au monde où le coronavirus circule le plus, a décidé un "confinement plus sévère". Les mesures incluent notamment à partir de lundi la fermeture des commerces "non essentiels" et l'obligation du télétravail pour les entreprises où il est possible. Il n'y a en revanche pas de restriction des déplacements.

Les Etats-Unis passent le cap des 9 millions de cas détectés

Les Etats-Unis ont franchi vendredi le cap des 9 millions de cas détectés de Covid-19 depuis le début de la pandémie, selon le comptage de l'université Johns Hopkins, qui fait référence. La première puissance mondiale, qui connaît une recrudescence de nouvelles contaminations depuis le début de l'automne, est de loin la plus touchée au monde par la pandémie, en valeur absolue, avec plus de 229.000 morts du

Plus de 10 millions de cas en Europe 

Plus de dix millions de cas ont été recensés en Europe depuis l'apparition de la maladie dans la région en début d'année, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de bilans fournis par les autorités de santé vendredi. Les 52 pays de la région constituent la troisième zone la plus touchée dans le monde en nombre de cas, derrière l'Amérique latine et les Caraïbes (11,2 millions de cas) et l'Asie (10,5). Pour le nombre des décès, l'Europe est deuxième avec près de 275.000 morts, derrière l'Amérique latine et les Caraïbes (près de 399.000) et devant les Etats-Unis et le Canada (239.000).