Nombreux sont les voyageurs qui ont choisi leur lieu de vacances quelques jours avant le départ. 1:50
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Pierre Herbulot, édité par Ariel Guez , modifié à
Les Français sont en vacances et sont forcés de s'adapter au coronavirus. Craignant pour leur santé, nombreux sont ceux qui ont annulé leur séjour à l'étranger pour partir en France. Mais le choix de la destination s'est parfois fait au tout dernier moment... Europe 1 est allé à la rencontre de voyageurs au départ de Paris, Gare de Lyon.
REPORTAGE

Le port du masque est obligatoire dans les gares et les aéroports. Demain, il le sera dans tous les espaces publics pour plusieurs villes de France. Pour éviter une surfréquentation, certaines ont fermé leurs plages la nuit ou à marée haute, comme les Sables d'Olonne. Le coronavirus a totalement chamboulé nos vacances. Avec le confinement, de nombreux voyages prévus à l'étranger ont même dû être annulés. Résultat : de nombreux voyageurs se sont organisés à la dernière minute, comme Europe 1 a pu le constater sur les quais de la Gare de Lyon, à Paris. 

"Les avions sont lourdement affectés par la reprise du virus pour les départs à l'étranger"

Préférant le train à la route, qui a été pris d'assaut hier par les Français, avec plusieurs centaines de kilomètres de bouchons, Clément a pris un billet pour Avignon, rejoindre des amis. La Cité des Papes n'était pas sa première destination, même si sa chemise à fleurs était aussi accordée avec la météo de Lisbonne, là où il aurait dû aller, si le Covid-19 n'était pas passé par là. "Les avions sont lourdement affectés par la reprise du virus pour les départs à l'étranger, donc on a dû modifier nos plans à la dernière minute", explique-t-il au micro d'Europe 1.

L'incertitude a été la même pour Marie. Mais sans connaissance en Savoie, elle paie cash son séjour réservé à peine quelques jours plus tôt. "Financièrement, c'est plus compliqué. On a peut-être moins de possibilités  parce qu'on choisi à la dernière minute. Donc, forcément, le choix se restreint, surtout que les gens sont restés en France", dit-elle à notre micro.

"On a envie de grands espaces"

Il est vrai que de nombreux Français ont préféré redécouvrir leur pays cet été plutôt que de partir à l'étranger. Invité d'Europe 1 vendredi, le directeur général d'Airbnb parlait même d'une "revanche des campagnes".  Mais au-delà des difficultés à quitter le pays en pleine crise sanitaire, il y a aussi "une envie de nature. On a envie de grands espaces", affirme Marie. 

Il y avait la question de pouvoir partir, il y a encore la question de pouvoir rentrer. C'est ce qui a, entre autres, permis à Roderick de trancher. La balade prévue jusqu'en Catalogne s'est finalement arrêtée en Hérault. "Avec ce qui s'est passé, on se questionnait un peu, on voulait rester en France pour la sécurité", explique le jeune homme, arguant aussi l'importance du tourisme intérieur pour l'économie. 

Et si comme Marie, Clément et Roderick, beaucoup de Français sont finalement partis, d'autres sont restés indécis jusqu'au bout. Pour ce plus gros week-end de l'été, la SNCF table sur une baisse de fréquentation de 20% par rapport à l'an dernier.