Annulation de l'oral du bac de français : "C'est une satisfaction, nous sommes ravis", déclarent les syndicats

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Céline Brégand

Le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, a annoncé jeudi que l'oral du bac de français pour les élèves de Première n'aurait pas lieu. Une annonce qui satisfait Lysiane Gervais, secrétaire nationale du Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale et proviseur d'un lycée en Gironde, invitée d'Europe 1 vendredi.

Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé jeudi, lors de la présentation de la phase 2 du déconfinement, l'annulation de l'épreuve orale de bac de français pour les lycéens de Première cette année. Il sera remplacé par une validation par contrôle continu. Lysiane Gervais, secrétaire nationale du Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN) et proviseure d'un lycée en Gironde s'en réjouit sur Europe 1 vendredi.

"Pour notre organisation, c'est une satisfaction", déclare la syndicaliste. "Nous demandions cette annulation depuis un certain temps déjà au ministre donc nous sommes ravis", ajoute-t-elle. "Et puis nous n'étions pas les seuls à le demander, c'était demandé de façon quasi unanime, ce qui est rare dans les organisations syndicales", souligne Lysiane Gervais. 

Réouverture des lycées : "Une bonne chose pour la reprise de contact "

Par ailleurs, les lycées des départements classés verts, rouvriront le 2 juin. En zone orange, seuls les lycées professionnels rouvriront, en priorité pour les élèves ayant besoin de certifications. Et les lycées généraux et technologiques accueilleront des élèves pour des entretiens pédagogiques individuels. Lysiane Gervais estime que cette annonce est "une bonne chose pour la reprise de contact avec les établissements" même s'ils ne pourront pas faire entrer "massivement" tous les élèves en raison des règles sanitaires liées au coronavirus en vigueur. 

"Ce qui est très bien, c'est que le ministre nous a laissé la main. Il nous laisse le choix de faire revenir les élèves comme nous le souhaitons, sur un niveau ou dans des conditions particulières", souligne la proviseure. "Nous savons nous, selon les établissements quels élèves faire rentrer, quels élèves en ont le plus besoin", ajoute-t-elle. 

Les professionnels de l'Education savent qu'ils ne pourront pas assurer beaucoup de cours dans ces conditions. "Ce sera symboliquement peu. Mais qualitativement, il faut que nous soyons au travail pour bien faire revenir les élèves", estime Lysiane Gervais. Et pour réamorcer la vie lycéenne en vue de la rentrée scolaire de septembre, en reprenant "quelques habitudes de travail de lycéens". "C'est fondamental", appuie la secrétaire nationale du SNPDEN.