école 1:38
  • Copié
Virginie Salmen, édité par Mathilde Durand , modifié à
Si les annonces d'Edouard Philippe, et de Jean-Michel Blanquer actent une accélération du retour vers les établissements scolaires des élèves, certains ne pourront être accueillis dans leur école, en raison du nombre limité d'enfants par classe ou du manque de moyens financiers pour faire respecter le protocole sanitaire strict.

Les annonces d'Edouard Philippe jeudi ont précisé les conditions du retour des élèves vers les établissements scolaires. Toutes les écoles devront être ouvertes à partir du 2 juin, avec toujours un maximum de 15 élèves par classe. Pour assurer l'accueil de tous en dépit de ce seuil très bas, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, a prévu la mise en place d'activités "complémentaires", sportives ou culturelles, par exemple. Néanmoins, sur le terrain, de nombreux établissements pourraient garder portes closes, et des parents se retrouvent sans solutions.

Pas avant septembre pour certaines écoles

Laure, mère de deux enfants de 6 et 9 ans, dans le Val de Marne, a eu une lueur d'espoir en entendant les annonces du ministre de l'Education. "On les a écoutées dans la voiture et juste au même moment, on recevait le mail de l'école nous signalant que ce n'était pas possible pour nos enfants, parce qu'ils n'étaient pas prioritaires", confie la mère de famille. En effet, pour certaines écoles, la date du 2 juin ne pourra être tenue. 

"Nous ne pourrons pas accueillir les enfants de CE1, CE2 et CM1 avant le mois de septembre", indique la communication de l'école. La raison invoquée : le protocole sanitaire est toujours aussi strict. "La seule chose que nous dit l'école, c'est qu'ils tiennent à notre disposition un justificatif pour notre employeur", ajoute Laure.

Déconfiner les enfants dans leurs têtes

Rouvrir des écoles d'ici mardi, cela semble impossible pour cette directrice de maternelle d'Aulnay-Sous-Bois, élue du SNUipp FSU, Emilie Garcia. "Si on se projette sur la semaine du 8, là ça pourrait être envisageable s'il y a les ressources pour faire le ménage, s'il y a les ressources humaines pour accueillir les élèves en termes d'enseignants", énumère-t-elle. "Cela fait beaucoup de si..."

Au ministère de l'Education, on précise que l'objectif est que l'élève revoit au moins une fois sa classe, son bureau, avant la fin de l'année scolaire, "pour déconfiner les enfants dans leur tête" comme le disent les pédiatres. Et de dissiper un malentendu : il n'est en revanche pas question de garantir un accueil en continu avant la fin juin.