Vaccin AstraZeneca 1:49
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, édité par Mathilde Durand
Dès le 25 février, les médecins généralistes pourront vacciner certains de leurs patients âgés de 50 à 64 ans, présentant des comorbidités, avec le vaccin AstraZeneca. Pourtant, à quelques heures de l'expiration du délai pour passer la commande des dix premières doses dans les pharmacies, seulement 17.000 praticiens avaient franchi le pas. 

A partir du 25 février, les médecins de ville auront la possibilité de procéder à des injections du vaccin AstraZeneca sur les 50-64 ans qui présentent des comorbidités, comme une hypertension, un cancer ou de l'obésité. Une nouvelle organisation afin d'accélérer la campagne de vaccination contre l'épidémie de Covid-19. Près de 700.000 doses sont attendues dans les pharmacies d'ici cinq à six jours. Pour en bénéficier, les médecins ont jusqu'à mercredi soir pour s'inscrire auprès des officines et passer commande. Mais pour l'instant, l'engouement est loin des espérances.

17.000 inscrits sur 50.000 médecins généralistes

Première explication possible, les généralistes auraient eu l'information tardivement : seulement vendredi soir, alors que le délai pour passer les commandes expire mercredi soir. La procédure est pourtant simple. Les médecins doivent passer commande aux pharmaciens proches de chez eux afin d'obtenir dix doses pour cette semaine, contenues en un seul flacon. Les pharmaciens centralisent les demandes, les envoient à l'ARS de leur région qui répercute à Santé Publique France. Enfin, les doses devraient arriver dans les officines. 

Ainsi, 70.000 flacons contenant 700.000 doses seront disponibles dans les prochains jours, soit un flacon par médecin. Selon les informations d'Europe 1, seulement 17.000 médecins généralistes ont passé commande sur 50.000 praticiens, soit à peine un praticien sur trois.

Le vaccin AstraZeneca "freine les ardeurs" 

Selon Jacques Battistoni, président syndicat de médecins généralistes MG France, cette frilosité s'explique aussi par la nature du vaccin AstraZeneca. "Premièrement, le vaccin est un peu moins efficace que le vaccin Pfizer et les médecins se disent finalement que c'est peut-être mieux d'attendre d'avoir d'autres vaccins", indique-t-il.

"Et puis aussi, cela a été entendu à plusieurs reprises dans les hôpitaux notamment, les premiers vaccinés par le vaccin Astra ont souvent présenté des effets indésirables et c'est certainement de nature à freiner l'ardeur des médecins généralistes", ajoute le médecin.