Covid-19 : nouvelle baisse du nombre de patients en réanimation

Le nombre de patients en réanimation baisse mais reste élevé.
Le nombre de patients en réanimation baisse mais reste élevé. © Philippe LOPEZ / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
A la veille de l'ouverture de la vaccination à 4 millions de Français majeurs "fragiles", Emmanuel Macron a précisé que tous les Français majeurs qui le souhaitent pourront recevoir une première dose à partir du 15 juin. En réanimation, le nombre de patients était en baisse vendredi, mais la tension hospitalière restait forte.
L'ESSENTIEL

Après celui du déconfinement, le calendrier vaccinal face au Covid-19 se précise : le président Emmanuel Macron a annoncé vendredi que tous les Français majeurs pourraient se faire vacciner à compter du 15 juin. Les plus de 50 ans seront éligibles à compter du 15 mai, tandis que les adultes "fragiles" pourront recevoir une injection dès ce samedi.

Alors que de premiers cas de variant indien ont été détectés en France jeudi, la pression hospitalière a continué de baisser dans l'Hexagone : les services de réanimation comptaient vendredi 5.675 patients, contre 5.804 la veille.

Les principales informations : 

  • Moins de 5.700 personnes sont vendredi en réanimation, un chiffre en baisse par rapport à la veille
  • Tous les Français majeurs pourront se faire vacciner à partir du 15 juin, a annoncé Emmanuel Macron
  • Les plus de 50 ans, sans problème de santé particulier, seront eux éligibles à compter du 15 mai
  • Samedi, la vaccination sera d'ores et déjà élargie à 4 millions de personnes "fragiles"
  • Trois cas de variant indien ont été détectés en France

Quatrième baisse consécutive du nombre de patients en réanimation

Le nombre de malades du Covid-19 dans les services de réanimation a continué de décroître vendredi, pour le quatrième jour consécutif, à moins de 5.700 personnes, selon les chiffres de Santé publique France. Les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue) comptaient vendredi 5.675 patients, dont 323 admis ces dernières 24 heures, retrouvant ainsi quasiment le niveau du 6 avril. En une semaine, le nombre de patients en réa a reculé de quelque 300 personnes.

Le nombre de patients Covid à l'hôpital a lui aussi continué à reculer, à 28.930 contre 29.487 la veille, avec 1.433 nouvelles hospitalisations dans les dernières 24 heures. 271 malades du Covid sont morts à l'hôpital ces dernières 24 heures.

La vaccination élargie samedi à 4 millions de Français majeurs "fragiles"...

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué vendredi que la vaccination contre le Covid-19 serait élargie "à partir de samedi" à tous les Français majeurs "fragiles", parmi lesquels les personnes obèses mais aussi celles souffrant de diabète, d'insuffisance rénale ou cardiaque et de cancers.

Le président Emmanuel Macron avait annoncé jeudi dans la presse régionale l'ouverture de la vaccination à toutes les personnes obèses de plus de 18 ans. "Mais nous ouvrons évidemment la vaccination également aux gens qui présentent des comorbidités comme de l'hypertension, du diabète, de l'insuffisance rénale ou cardiaque, ou des cancers", a précisé le ministre sur Franceinfo. 

Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a quant à lui annoncé vendredi après-midi que les pilotes, hôtesses et stewards des compagnies aériennes susceptibles de voler vers l'Inde, le Brésil, l'Argentine, le Chili et l'Afrique du Sud vont pouvoir se faire vacciner quel que soit leur âge et ce à partir de lundi.

 … et à tous les adultes à partir du 15 juin

Tous les adultes en France pourront se faire vacciner contre le Covid-19 à partir du 15 juin, a ensuite indiqué Emmanuel Macron sur Twitter. Auparavant, les plus de 50 ans pourront le faire à partir du 15 mai, a-t-il ajouté. 

Un déconfinement en quatre étapes...

Le calendrier du déconfinement s'est précisé jeudi : le couvre-feu sera maintenu à 19 heures du 3 au 19 mai. Il sera ensuite décalé à deux reprises, à 21 heures le 19 mai et à 23 heures le 9 juin. Il devrait enfin être supprimé au début des vacances d'été, le 30 juin. En ce qui concerne les bars et restaurants, ils pourront rouvrir leurs terrasses dès le 19 mai puis leurs parties couvertes le 9 juin, avec à chaque fois des tables de six personnes maximum et un protocole sanitaire adapté. 

Pour la réouverture des commerces et lieux culturels, l'horizon est fixé au 19 mai, dans le respect d'une jauge fixée à 800 en intérieur et 1.000 en extérieur pour les événements - et le public devra rester assis. A noter également que l'assouplissement du télétravail n'est pas prévu avant le 9 juin. Il en va de même pour la réouverture des salles de sport. 

… soumis à la situation sanitaire

Dans un entretien mis en ligne jeudi après-midi par la presse quotidienne régionale, le chef de l'Etat a prévenu que les réouvertures ne pourront avoir lieu que si la situation sanitaire le permet. Certains départements pourraient donc ne pas être concernés par le même calendrier de levée des restrictions. Des mesures de freins "s’appliqueront dans une métropole ou un département en fonction de trois critères : le taux d’incidence qui dépasserait à nouveau 400 infections pour 100.000 habitants, une augmentation très brutale de ce taux et une menace de saturation des services de réanimation."

Le calendrier du gouvernement semble toutefois précipité à certains professionnels de santé. "Le risque, c’est qu’avec une reprise trop rapide des activités sociales, la diminution du nombre de cas soit très lente", met en garde Mircéa Sofonéa, épidémiologiste à l’université de Montpellier, au micro d'Europe 1. Plus d'informations dans notre article ici.

Un "pass sanitaire" pour "retrouver une vie normale"

Pour éviter toute reprise épidémique, le chef de l'Etat mise notamment sur la création d'un pass sanitaire pour accéder aux "lieux où se brassent les foules", comme les stades, les festivals et les foires, qui devraient rouvrir au mois de juin. 

Ce pass, papier ou numérique via l’application TousAntiCovid, permettra de prouver que l'on est complètement vacciné, que l'on dispose d'un test PCR négatif réalisé dans les dernières 48 heures ou que l'on a été testé positif au virus moins de deux mois plus tôt. "Il faut être clair : le pass sanitaire est un sésame vers la liberté", a soutenu Cédric O, secrétaire d'Etat chargé du numérique, invité d'Europe 1 vendredi matin. "Il va nous permettre de retrouver une vie normale de manière progressive et sécurisée." Vous pouvez écouter son interview intégrale ici : 

Premiers cas de variant indien détectés en France

Cinq souches du variant indien ont été identifiées dans le département du Lot-et-Garonne, mais aussi dans les Bouches-du-Rhône. Les patients vont bien et ont été placés à l'isolement. Selon le directeur de l'Agence régionale de santé de Nouvelle Aquitaine, tous leurs contacts ont été tracés et vendredi, aucun cluster n'avait été recensé.

"Il ne faut pas être paniqué par la présence de ce variant", a tempéré Yannick Simonin, virologue à l’Inserm, au micro d'Europe 1. Rien ne prouve encore que ce variant est plus contagieux que la souche d'origine, a-t-il expliqué. "Il y a des études qui suggèreraient qu'il serait moins contagieux que le variant britannique. Est-ce qu'il va se faire sa place au milieu de tous ces variants ? Pour le moment, rien ne dit que ce sera le cas", a nuancé le scientifique. Plus d'informations ici.

Plus de 150 millions de cas dans le monde

Plus de 150 millions de cas de Covid-19 ont été recensés dans le monde, alors que le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes atteint actuellement des niveaux inédits depuis le début de la pandémie, selon un comptage de l'AFP à partir de bilans officiels vendredi.

Un chiffre tiré vers le haut par l'explosion du nombre de contaminations en Inde, où 2,5 millions de cas ont été détectés ces sept derniers jours. A l'échelle mondiale, plus de 3,16 millions de morts sont recensés.