Coronavirus : 30.305 morts en France, situation épidémique stable

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Le bilan humain du coronavirus en France est de 30.305 morts depuis le début de l'épidémie. © AFP
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Alors que la menace d'une reprise de l'épidémie de Covid-19 continue de planer en France comme à l'international, les conséquences économiques de la crise sanitaire sont bien là. En France, le Premier ministre Jean Castex a annoncé mercredi le déblocage de 80 millions d'euros supplémentaires pour le secteur viticole.

D'un point de vue sanitaire, le Covid-19 continue de se propager en France, avec une stabilisation épidémique qui se stabilise. Le dernier bilan de la Direction générale de la Santé a fait état mardi soir de 30.296 morts, soit deux personnes de plus que la veille. Quant aux réanimations, les chiffres sont encore à la hausse pour la deuxième journée consécutive, avec quatre patients de plus dans ces services en 24 heures. Dans le monde, le cap des 700.000 morts a été franchi.

D'un point de vue économique, l'onde de choc engendrée par l'épidémie se poursuit elle aussi. Mercredi, le Premier ministre français, Jean Castex, a annoncé le déblocage de 80 millions d'euros supplémentaires pour soutenir les viticulteurs. Une aide qui viendra s'ajouter au plan d'aides de 170 millions d'euros débloqué en mai par le précédent gouvernement.

Les principales infos à retenir 

  • Le dernier bilan fait état de 30.305 morts en France, avec une légère baisse des réanimations
  • Une aide de 80 millions supplémentaires a été débloquée pour la viticulture
  • Les rassemblements culturels de plus de 5.000 personnes autorisés à partir du 15 août par les préfets
  • 1.300 morts en 24 heures aux États-Unis, plus de 700.000 morts dans le monde

Le virus continue de circuler en France

Les indicateurs peuvent laisser craindre un regain de l'épidémie de coronavirus en France, avec une stabilisation des indicateurs. Le dernier bilan de la Direction générale de la santé, mercredi, fait état de 30.305 personnes décédées du Covid-19. Soit 9 morts de plus que la veille. Les réanimations sont en revanche en baisse pour la deuxième journée consécutive : quatre patients en moins par rapport au dernier bilan.

"Nous pouvons basculer à tout moment", avertit le Conseil scientifique qui insiste sur l'importance des gestes barrières. Dans les villes de Toulouse, Nice ou encore Lille le masque est devenu obligatoire dans certains espaces extérieurs. Anne Hidalgo aimerait faire la même chose à Paris. La maire de la capitale a demandé au préfet de police de rendre obligatoire le port du masque dans plusieurs secteurs, dont les "quais de Seine, les marchés à ciel ouvert et éventuellement les alentours des gares".

Tester tout le monde, un effort inutile ?

Si les files d'attente s'allongent devant les laboratoires, faut-il encourager le maximum de Français à recourir au dépistage ? "Tester toute la France ne sert à rien, il faut faire du dépistage orienté", nuance le professeur Didier Pittet, ​infectiologue et épidémiologiste, président de la mission d’évaluation de l'exécutif sur la gestion du Covid​-19, sur Europe 1. "Il ne faut pas tester tout le monde, il faut tester le plus possible là où la suspicion d’obtenir des cas positifs est la plus élevée, autour des clusters." Retrouvez son interview ici.

Les événements culturels à nouveau autorisés...

Un secteur touché par la crise qui pourrait reprendre quelques couleurs : les rassemblements culturels (spectacles, concerts etc) de plus de 5.000 personnes pourront être autorisés, à compter du 15 août, par les préfets en respectant "certaines conditions" sanitaires, a indiqué le ministère de la Culture dans un communiqué. La distanciation d'un siège entre deux personnes ou groupes de personnes est requise ainsi que le port du masque. A compter du 1er septembre 2020, les spectacles, festivals, concerts, ainsi que les foires et salons, pourront se tenir, sans jauge, ni autorisation préfectorale.

Le Premier ministre, Jean Castex, sera au chevet aujourd'hui des viticulteurs dans le Cher, autre secteur économique durement touché par la crise économique post-coronavirus.

… mais le protocole médical pour la reprise de la Ligue 1 sera "ajusté cette semaine"

Le protocole médical établi en vue de la reprise de la L1 le 21 août "doit être ajusté cette semaine", a indiqué la Ligue (LFP) dans un communiqué transmis mercredi à l'AFP, alors que le football français connaît une recrudescence des cas de Covid-19. "À deux semaines et demi de la reprise des championnats, la LFP est extrêmement attentive à la situation médicale et sanitaire", a déclaré la Ligue de football professionnel. Le RC Strasbourg a annoncé mardi la détection de quatre nouveaux cas de Covid-19 parmi ses joueurs, portant à neuf le nombre de joueurs contaminés.

Le Racing, qui avait déjà annulé une rencontre amicale samedi contre Nancy, la journée des supporters dimanche au stade de La Meinau et un autre amical mardi contre Dijon, a renoncé à un 3e match de préparation initialement programmé samedi contre Reims. Montpellier, qui a joué un match amical la semaine dernière contre Strasbourg, a découvert lundi un cas potentiel dans son effectif et a aussi annulé son match de préparation contre Marseille prévu mercredi.

80 millions d'euros pour les viticulteurs

Les inquiétudes se placent aussi sur un plan économique, tant les conséquences de la crise sanitaire sont graves pour beaucoup de secteurs. Parmi eux, celui de la viticulture. Jean Castex a annoncé mercredi une enveloppe supplémentaire de 80 millions d'euros pour soutenir les viticulteurs. Cette enveloppe s'ajoute au plan d'aides de 170 millions d'euros débloqué en mai par le précédent gouvernement. "J'ai demandé à ce que ces aides puissent être distribuées le plus rapidement possible car les besoins en trésorerie (...) sont forts", a ajouté le Premier ministre.

Les aides doivent notamment permettre d'améliorer le stockage des surplus et accroître la distillation des invendus. Au total, les viticulteurs estiment que la crise sanitaire a engendré un manque à gagner d'au moins 1,5 milliard d'euros en raison de la mise à l'arrêt des bars, restaurants, rassemblements festifs et du tourisme. Sans compter qu'avant même la crise du coronavirus, l'annonce de sanctions américaines sur certains vins, en représailles à un différend commercial entre Airbus et Boeing, avait déjà plombé le secteur.

Plus de 1.300 morts en 24 heures aux États-Unis

Les États-Unis ont enregistré 1.302 nouveaux décès liés au Covid-19 au cours des dernières 24 heures, selon le comptage mardi à 20h30 (00h30 GMT mercredi) de l'université Johns Hopkins, qui fait référence. Cela porte à plus 156.000 le nombre total de morts recensées dans le pays depuis le début de la pandémie de nouveau coronavirus, apparu en décembre en Chine.

Les États-Unis ont par ailleurs relevé 53.847 nouveaux cas d'infection sur une journée, pour un bilan total officiel de 4,77 millions. Le pays est de loin le plus touché au monde par la pandémie, mais le président Donald Trump a une nouvelle fois adopté mardi un ton résolument optimiste. "Certains indicateurs montrent que nos efforts acharnés pour contenir le virus fonctionnent très bien en fait, surtout pour protéger les personnes les plus vulnérables", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche sur la crise sanitaire.

Une note d'espoir également dans la course au vaccin : la société de biotechnologies américaine Novavax, qui a reçu 1,6 milliard de dollars de Washington pour développer un vaccin contre le nouveau coronavirus, a annoncé que son vaccin expérimental avait produit de hauts niveaux d'anticorps chez quelques dizaines de volontaires.

Plus de 700.000 morts dans le monde

Le cap des 700.000 morts du Covid-19 dans le monde a été franchi tandis que la menace d'une reprise incontrôlée de l'épidémie plane. 

Les États-Unis restent en tête du triste classement des pays les plus touchés tant en nombre de morts que de cas, avec 155.471 décès pour plus de 4,7 millions de cas recensés, d'après le comptage de l'université Johns Hopkins.
Ils sont suivis du Brésil avec environ 95.000 morts, du Mexique (plus de 48.000), du Royaume-Uni (plus de 46.000) et de l'Inde (presque 39.000).