Coronavirus test dépistage 1:14
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, édité par Mathilde Durand
Le Conseil scientifique publie un nouvel avis ce mardi sur la circulation du coronavirus en France. Plusieurs indicateurs sont scrutés et inquiètent les autorités sanitaires : l'augmentation du nombre de patients hospitalisés en réanimation, le taux de reproduction du virus et le nombre de nouveaux cas confirmés. 

C'est une nouvelle recommandation, publiée ce mardi par le Conseil scientifique, qui sonne comme une nouvelle mise en garde. "L'équilibre est fragile, et nous pouvons basculer à tout moment vers une reprise incontrôlée de l'épidémie" de Covid-19, écrit l'instance qui conseille le gouvernement. Un indicateur inquiète particulièrement les autorités sanitaires : l'augmentation du nombre de patients hospitalisés en réanimation. Un chiffre qui n'avait pas arrêté de diminuer depuis le 9 avril dernier.

Jeudi, un patient de plus avait été enregistré dans les services de réanimation. Ce week-end, ce sont 13 patients supplémentaires qui ont été admis. L'Île-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, les Hauts-de-France et la Guyane regroupent 68% des malades en réanimation.

Un R0 supérieur à 1 et les nouveaux cas en hausse

Un autre indicateur est scruté avec attention : le taux de reproduction de virus, c’est-à-dire le nombre de personnes qu’un malade contamine. Au moment du déconfinement, il était à 0,7. Aujourd'hui, ce R0 est de 1,38. Enfin, le nombre de nouveaux cas confirmés en France a connu une augmentation importante la semaine dernière, +54%. La barre des 1.000 nouveaux cas par jour a même été dépassée à plusieurs reprises.

Pour éviter une deuxième vague épidémique, le Conseil scientifique demande aux autorités de mettre en place des "plans de prévention" axés notamment sur les plus grandes métropoles. L’instance qui conseille le gouvernement depuis le début de l’épidémie pointe par ailleurs des "lenteurs" dans la stratégie de dépistage. Enfin, le Conseil scientifique recommande un contrôle plus strict des voyageurs arrivant de pays "à risques", avec des tests à leur départ ou leur arrivée et une mise en quarantaine de 14 jours.