A J-1 du déconfinement, les indicateurs sont plutôt bons. 1:14
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édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Mercredi, la France va entamer son troisième déconfinement et rouvrir ses terrasses et commerces avec des jauges. Mais dans quel contexte épidémique et hospitalier débute-t-il ? Est-on vraiment sorti des différentes vagues épidémiques ? Europe 1 fait le point.
DÉCRYPTAGE

Demain sera le grand jour ! Réouverture des terrasses, des commerces, des cinémas, des lieux culturels... Il y aura certes des jauges pendant plusieurs semaines mais ces perspectives de déconfinement vont forcément donner des idées à de très nombreux Français, lassés par les mesures restrictives des derniers mois. Mais dans quel contexte épidémique et hospitalier débute ce nouveau déconfinement ?

Indicateurs au vert

Il faut voir le verre à moitié plein : tous les indicateurs sont au vert. Avec un taux d'incidence de 140 au niveau national, l'épidémie recule bien et dans certains départements - comme le Gers, la Charente Maritime ou la Corse -, il y a même moins de 50 cas pour 100.000 habitants sur une semaine. Il reste quand même une vingtaine de départements où le taux d'incidence est supérieur à 150, notamment dans les Hauts-de-France et l'Ile-de-France.

Dans les hôpitaux, la pression diminue également avec de moins en moins de patients Covid en réanimation. Lundi, les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue) comptaient en effet 4.186 malades du Covid, contre 4.255 la veille.

"L'épidémie n'est pas terminée"

Mais attention, prévient Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, il ne faut pas crier victoire trop vite. "Il va falloir raison garder parce que l'épidémie n'est pas terminée, parce qu'on va déconfiner à un taux de malades hospitalisés plus important que les deux derniers déconfinements. On a surtout un véritable challenge : poursuivre cette dynamique d'accélération de la vaccination, qui est le seul remède pour sortir durablement des différentes vagues successives qu'on a rencontrées", affirme-t-il au micro d'Europe 1.

Selon lui, il faut profiter de ce recul de l'épidémie pour multiplier les spots publicitaires favorables à la vaccination, inciter les jeunes et, pourquoi pas, ouvrir la vaccination à tous avant le 15 juin. Le coronavirus "nous offre un répit", abonde un épidémiologiste. "Il faut en profiter pour prendre une longueur d'avance et amplifier la vaccination".