Hôpital 1:49
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Hélène Terzian édité par Olfa Ayed
Les hôpitaux d'Ile-de-France se préparent à la vague de patients atteints par le COVID-19 qui devraient arriver ces prochains jours. Tout est fait pour libérer des lits de soins intensifs et ainsi permettre d'accueillir les malades qui en ont besoin. Europe 1 fait le point sur la situation avec Bertrand Guidet, chef du service de médecine intensive réanimation de l'hôpital Saint-Antoine à Paris.

"Les 15 premiers jours d'avril seront encore plus difficiles que les 15 jours" écoulés a annoncé Edouard Philippe, samedi 28 mars, lors d'une conférence de presse. D'après les derniers chiffres, en France, 2.314 personnes sont mortes des suites du nouveau coronavirus et 4.273 personnes sont en réanimation. Les hôpitaux sont particulièrement touchés en Île-de-France où la situation devient préoccupante.La région comptait hier soir 695 décès liés au virus.

"C'est une course de vitesse"

Ces établissements se préparent à affronter leur pire semaine. "La tension monte, c’est une course de vitesse", martèle Bertrand Guidet, chef du service de médecine intensive réanimation de l'hôpital Saint-Antoine à Paris. Et pour que cette course soit gagnée, tout doit être fait pour augmenter la capacité d'accueil en réanimation. Samedi, 1.585 lits étaient occupés en Île-de-France par des patients contaminés, c’est plus 14% en un jour. Quelques centaines de lits peuvent encore être ouverts jusqu’à ce soir.

Toute les solutions explorées pour libérer des lits

Et pour continuer à désengorger les hôpitaux, en plus du transfert de quelques malades vers les régions les moins touchées, désormais les patients dont l'état de santé s'améliore, peuvent être transférés vers des unités de surveillance continue, sortes de maisons de convalescences spécialisées.

"On a fait sortir deux malades de notre service de réanimation qui n’avaient plus besoin d’une prise en charge extrêmement lourde mais qui avaient toujours besoin de ventilation artificielle. On les a adressé à des centres, qui peuvent assurer la ventilation sur des périodes longues jusqu’à l’arrêt total de la machine. Tout ce qui peut concourir à libérer des lits de soins critiques en Île-de-France, est bon à prendre", explique le médecin.

Une mobilisation générale indispensable pour anticiper la semaine qui arrive en région parisienne.