Ehpad 4:12
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Coline Vazquez , modifié à
Invitée sur Europe 1, Florence Arnaiz-Maumé, présidente du syndicat national des maisons de retraite privées (Synerpa), demande un renforcement des mesures barrières en Ehpad, en particulier la mise en place de sas de décontamination pour tout ce qui entre dans ces établissements. 

Après le décès lundi de vingt résidents d'un Ehpad de Cornimont, en lien possible avec le coronavirus, les mesures s'intensifient au sein de cet établissement des Vosges, qui a mis en place un renforcement des mesures d'hygiène et le confinement de tous les résidents. Quant aux patients à risque, ils sont désormais pris en charge par les centres hospitaliers des villes voisines. Partout en France, les Ehpad renforcent leurs dispositifs pour protéger ces populations particulièrement fragiles face à l'épidémie. Mais pour Florence Arnaiz-Maumé, présidente du syndicat national des maisons de retraite privées (Synerpa), il faut aller plus vite et plus loin.

Invitée d'Europe 1 mardi, elle encourage notamment "la grande majorité des Ehpad encore épargnés à, dès ce soir, renforcer plus que jamais les mesures barrières en privilégiant de plus en plus le confinement en chambre, le service en chambre, et organiser les plannings de manière à ce que ce soit le personnel qui se déplace" dans les chambres, détaille-t-elle, recommandant également d'organiser un confinement par étage, ainsi qu'autour des unités protégées.

Installer des sas de décontamination

Autre mesure primordiale pour la présidente du Synerpa : l'instauration d'un protocole de décontamination de tout ce qui entre en Ehpad, comme les livraisons, mais aussi les vêtements du personnel. En effet, ces derniers ne résident pas au sein des établissements. Leur tenue a été en contact avec l'extérieur. Il faut donc mettre en place des "sas de déshabillage", indique-t-elle, tout en précisant que ces dispositifs sont encore à créer.

"En général, on a des salles pour les vestiaires du personnel mais qui ne sont pas en dehors de l'établissement. Là, il faut faire avec les moyens du bord actuels", ajoute celle qui assure avoir instauré les mesures barrières dès le 24 février. "Il faut bien réfléchir à tout ce qui rentre dans l'Ehpad pour traquer les nocivités. Maintenant, on sait bien qu'il va y avoir des établissements infectés. Il y a donc d'autres mesures qui se mettent également en branle pour l'organisation des soins", reconnaît-elle avant de conclure : "Ce sont des recommandations que nous faisons au fur et à mesure de la découverte de l'impact du virus et que nous devons mettre en place".