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Ariel Guez
"LE DÉFI EST DE FORMER RAPIDEMENT UN GRAND NOMBRE DE PROS À LA PRISE EN CHARGE DES MALADES COVID-19" - Au micro d'Europe 1, le professeur Armand Mekontso Dessap, ​chef du service de médecine intensive et de réanimation à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, revient sur l'extension des bâtiments de l'hôpital, qui peut désormais accueillir 85 patients en réanimation, contre 24 avant l'épidémie. 
INTERVIEW

Jeudi, après plus de trois semaines de lutte contre le Covid-19, le personnel hospitalier a pu apercevoir une petite lumière au bout du tunnel. Pour la première fois depuis le début de la propagation du virus en France, le nombre de patients en réanimation a en effet baissé. "C'est donc une très légère diminution des besoins de réanimations", a expliqué le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, tout en mettant en garde. "On peut espérer un plateau mais c'est un plateau très haut et il faut rester extrêmement prudent"

"Toutes les initiatives qui permettent d'avoir un tout petit peu d'air sont très appréciées"

Le combat continue donc. Pour ce faire, l'hôpital Henri-Mondor de Créteil s'est vu construire en urgence une extension de ses bâtiments, afin d'accueillir des patients en réanimation. De 24 lits, l'hôpital est ainsi passé à 85.

Une augmentation qui change considérablement la donne pour le personnel soignant, explique le professeur Armand Mekontso Dessap, invité de la matinale d'Europe 1. "L'Île-de-France a connu une saturation importante des lits de réanimation, malgré une augmentation très significative de ses capacités", rappelle-t-il. "Toutes les initiatives qui permettent d'avoir un tout petit peu d'air sont très appréciées". 

Au-delà de l'extension du bâtiment, le chef du service de médecine intensive et de réanimation de l'hôpital Henri-Mondor de Créteil souligne l'importance des moyens techniques et humains pour combattre le coronavirus. "Il est indispensable d'avoir le matériel nécessaire pour délivrer les soins critiques, qui sont des soins extrêmement techniques. Et de manière peut-être encore plus importante, il est indispensable d'avoir l'expertise des soignants, des aides soignantes, des infirmières, des médecins pour pouvoir délivrer un soin de qualité".

Si son service n'est pas en manque de personnel, Armand Mekontso Dessap explique que le défi du moment est de "former très rapidement un grand nombre de professionnels, déjà aguerris à la réanimation, à la prise en charge particulière des malades Covid-19".