La vague de patients atteints de coronavirus submerge les hôpitaux d'Ile-de-France. 1:47
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Eve Roger, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Alors que le pic épidémique du coronavirus n’est pas encore atteint, 1.400 lits de réanimation sont déjà occupés, sur les 1.500 disponibles en Île-de-France. "On va pouvoir tenir ce weekend", promet le directeur de l’ARS. Les autorités sanitaires cherchent à présent des solutions d'accueil pour les patients qui arriveront la semaine prochaine. 

"Les chiffres sont vertigineux." L’ARS d’Ile-de-France ne le cache pas, les hôpitaux de la région s'apprêtent à atteindre leur point de saturation. Alors que le pic épidémique du coronavirus n’est pas encore atteint, les CHU franciliens sont d'ores et déjà submergés par les vagues de patients qui s'y présentent chaque jour. 1.400 lits de réanimation y sont occupés, sur les 1.500 disponibles. 

"Libérer des lits pour les nouveaux malades"

"On va pouvoir tenir ce weekend", promet le directeur de l’ARS d’Ile-de-France, Christophe Devys. Les hôpitaux "tiendront" encore grâce aux 500 lits supplémentaires ajoutés pour les patients qui arriveront samedi et dimanche. Tous sont équipés de respirateurs artificiels et supervisés par une armée de soignants. 

Mais pour les suivants, ceux qui se présenteront la semaine prochaine, il va bien falloir faire de place, explique le directeur général de crise de l’assistance publique et des hôpitaux de Paris, Bruno Rioux. "L’idée, c’est clairement de pouvoir transférer un certain nombre de patients dès que ce sera possible vers des régions encore peu impactées sur le plan de la réanimation. Cela nous permettra de libérer des lits pour les nouveaux malades", précise-t-il. 

Le contingent des soignants renforcé

Une quinzaine de malades vont donc quitter la région parisienne au cours du weekend, direction le Centre-Val de Loire. Et puisque la crise s’annonce longue, il faut aussi penser à renforcer encore le contingent des soignants. Ce sont à présent des étudiants en deuxième et troisième année de médecine qui vont venir prêter main forte, ainsi que des élèves kiné et issus d’écoles d’orthophonie.