Une lueur d’espoir pour les soignants. Le nombre de patients en réanimation pour coronavirus a enregistré une baisse pour la première fois depuis le début de l’épidémie, avec 7.066 cas graves jeudi soir, soit 82 de moins que mercredi. Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a immédiatement mis en garde contre toute tentation de crier victoire, demandant à "rester extrêmement prudent".
"On aperçoit enfin, même si elle est encore loin, une petite lumière au bout du tunnel", appuie Bertrand Guidet, chef du service réanimation à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, interrogé par Europe 1.
Moins de nouveaux patients dans les services de réanimation
Concrètement, cette baisse des patients signifie que l'étau sur les hôpitaux arrête de se resserrer, et pourrait même commencer à se desserrer dans les prochains jours. Bertrand Guidet explique ces chiffres par les mesures de confinement. En effet, le médecin réanimateur constate que désormais, les patients admis en soins intensifs sont principalement des patients déjà hospitalisés, et non pas des nouveaux malades.
"C’est un élément majeur, les malades que l’on reçoit viennent très peu de la ville mais viennent de malades qui s’aggravent en cours d’hospitalisation", constate-t-il.
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Le nombre de morts ne va pas mécaniquement baisser
"Pour les sorties, on commence à avoir quelques malades qui s’améliorent suffisamment pour envisager de les sortir des services de réanimation. C’est important en termes de signal de santé public, et en termes d’organisation pour les services de réanimation", poursuit Bertrand Guidet.
Mais attention : cela ne veut pas dire que le nombre de morts du coronavirus va baisser dans les prochains jours. Encore plus de 7.000 malades sont en réanimation, dont on sait qu'environ la moitié n'y survivra pas, selon les chiffres de l'AP-HP. L’Italie connaît cette baisse du nombre de patients en réanimation depuis samedi dernier, mais elle a encore enregistré jeudi 610 décès en 24 heures.