Clinique du Souffle 1:22
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Benjamin Peter, édité par Manon Fossat
Ils mettent pour certains des mois à se remettre du virus. Ceux que l'on appelle les "Covid long" gardent en effet des symptômes longtemps après avoir été contaminés et peinent à retrouver leur vie d'avant. Dans les Pyrénées catalanes, la clinique du Souffle les aide à reprendre une activité physique adaptée.
REPORTAGE

Des mois après avoir été contaminés, beaucoup de patients ressentent encore des symptômes invalidants. On les appelle les "Covid long". Ils peuvent ressentir des douleurs neurologiques, des difficultés respiratoires ou une intense fatigue, et errent parfois de médecins en médecins dans l'espoir de retrouver leur vie d'avant. Les cliniques du Souffle travaillent depuis plusieurs mois sur des programmes pour leur venir en aide. À l'image de celle d'Osséja, sur les hauteurs des Pyrénées Orientales.

 

Des cours adaptés à toutes les pathologies

"Lors des premiers cours, je n'arrivais même pas à marcher. En fait, j'avais l'impression d'être un bébé, qu'il me fallait tout réapprendre, à marcher, à respirer". Martine a contracté le Covid-19 en mars 2020 et depuis, elle ressent toujours des brûlures dans les membres, une fatigue intense et ce qu'elle décrit comme "un brouillard dans la tête". Alors depuis cinq semaines, elle est hospitalisée à la clinique du Souffle, située à 1.200 mètres d'altitude.

Elle y suit leur programme pluridisciplinaire et notamment les cours d'activité physique adaptés d'Antonin Vernet. "Les patients vont être vus par des diététiciens, des psychologues, des kinésithérapeutes. Donc le but c'est vraiment d'essayer de répondre à toutes les problématiques qu'ils peuvent rencontrer. Par exemple, on a vu un monsieur qui est arrivé en début de séjour avec des problèmes d'oxygène, et à la fin de son séjour il arrivait à faire des randonnées d'1h30 sans grande difficulté. C'est spectaculaire", explique-t-il.

Les aider à accepter leur état

Pour Martine également; les progrès sont énormes, mais pour elle qui faisait de la danse quatre à cinq fois par semaine, l'arrêt a été brutal. Les psychologues l'ont donc aidé à accepter son état. "Je voulais être comme avant, mais les médecins m'ont fait comprendre que ce n'était plus possible. Je vais en haut de la montagne, mais j'y vais tranquillement, plus en courant", reconnaît-elle.

Une vingtaine de patients ont déjà bénéficié de ces séjours à la clinique du Souffle d'Osséja depuis l'automne. Et l'établissement s'attend à recevoir de nombreuses demandes dans les prochains mois pour prendre en charge ces patients post-Covid.