Elisabeth Borne était l'invitée de la matinale d'Europe 1 lundi (photo d'illustration). 2:02
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Laetitia Drevet , modifié à
Invitée d'Europe 1 lundi matin, la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, est revenue sur le plan d'aide octroyé à Air France pour faire face à la crise du coronavirus. "Ce n'est pas un chèque en blanc", a-t-elle assuré au micro d'Europe 1. 
INTERVIEW

"Pas de soutien de l'Etat sans engagements écologiques." La compagnie aérienne Air France va recevoir un total de 7 milliards d'euros de prêts bancaires et de l'Etat français pour faire face à la crise du coronavirus, a annoncé le ministre de l'Economie, Bruno Lemaire, vendredi. Mais "ce n'est pas un chèque en blanc", assure Elisabeth Borne, Ministre de la Transition écologique et solidaire, invitée d'Europe 1 lundi matin. 

Des engagements écologiques "essentiels"

En contrepartie, l'Etat a demandé à la compagnie aérienne de prendre des "engagements écologiques", affirme Elisabeth Borne, qui précise s'être entretenue avec les dirigeants de l'entreprise la semaine passée. Parmi eux : "Réduire les émissions de CO2 par passager, réduire de 50% les émissions de CO2 sur les vols domestiques d'ici 2024, l'utilisation de biocarburant...", énumère la ministre. "Cela passe aussi par une réflexion sur le réseau d'Air France dans le pays, en particulier lorsqu'il y a des alternatives ferroviaires de moins de 2h30", ajoute-elle. 

La ministre insiste aussi sur le rôle "stratégique" qu'occupe Air France dans l'Hexagone, particulièrement en temps de crise sanitaire. "Air France a contribué au rapatriement de 150.000 Français en voyage à l'étranger, et participe aujourd'hui au pont aérien qui nous permet d'amener du matériel sanitaire de Chine...", souligne-t-elle. "L'aide de l'Etat aux entreprises stratégiques est inscrit dans la loi", remarque-t-elle. "Mais les engagements écologiques sont évidemment essentiels."