Les Républicains dans le gouvernement Lecornu ? "Je ne veux pas qu'on reproduise les mêmes erreurs", répond Wauquiez
Le Premier ministre, à peine nommé, que se pose déjà la question de qui sera dans son gouvernement. Alors que Sébastien Lecornu prend la succession de François Bayrou ce mercredi, à midi, c'est le branle-bas de combat au sein des partis politiques pour déterminer la feuille de route. Entre appels à la censure et appels au dialogue, les mots d'ordre divergent.
Après une prise de décision éclair, Emmanuel Macron a nommé son fidèle parmi ses fidèles, Sébastien Lecornu, au poste de Premier ministre. L'ancien ministre des Armées prend ainsi la suite de François Bayrou, qui a quitté son poste, ce lundi soir, après le désaveu du vote de confiance à l'Assemblée nationale.
Alors que la passation de pouvoirs entre les deux hommes doit se tenir ce mercredi à la mi-journée, c'est le branle-bas de combat au sein des formations politiques. Appels à la censure, voire à la démission d'Emmanuel Macron, appels au soutien ou encore invitations au dialogue et aux compromis, chacun y va de son mot d'ordre. Pour le président des Républicains à l'Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, il est avant tout important de "ne pas répéter les mêmes erreurs".
"Ne tombons pas dans le piège du casting"
"Moi ce qui m'intéresse, ce n'est pas qui est Sébastien Lecornu, mais quel sera son contrat de gouvernement", assure Laurent Wauquiez au micro de Sonia Mabrouk dans la Grande Interview Europe 1-CNEWS. Pour le président des LR à l'Assemblée nationale, son ancien collègue devenu macroniste, Sébastien Lecornu, est "un homme extrêmement intelligent, d'écoute" et qui a été un "excellent ministre de la Défense". Mais là n'est pas la question aux yeux du parlementaire, car "une fois que je vous ai dit ça, je ne vous ai rien dit".
Pour le député de la Haute-Loire, le "pourquoi faire" prime sur le "qui". Il ne faut ainsi pas "tomber dans le piège du casting". Alors que de gauche à droite, les appels à la censure immédiate et sans condition du proche d'Emmanuel Macron se multiplient, Laurent Waquiez souhaite d'abord pendre la connaissance de son programme politique.
Si Sébastien Lecornu, de nombreuses fois envisagé à Matignon, mais jamais nommé jusqu'à présent, n'a pas encore présenté sa feuille de route ; le Républicain préfère que sa famille politique ne se précipite pas comme ce fut le cas lors de la nomination de François Bayrou. Il est ainsi question "de ne pas répéter les mêmes erreurs".
Les possibles attentes des Républicains
Pour autant, le Lyonnais ne détaille pas les contours de la ligne politique qu'il aimerait voir s'installer à Matignon. Son collègue et président de groupe Bruno Retailleau, en a cependant donné les grandes lignes au moment où le nom de Lecornu était donné par l'Élysée ce mardi soir. Selon le ministre de l'Intérieur démissionnaire, "il y a la possibilité de construire un projet", "sur la base de choses très simples".
Le locataire de Beauvau estime ainsi qu'"avant que l'État ne fasse la poche des Français, il doit se serrer la ceinture" et appelle donc à "la baisse des dépenses publiques plutôt que le retour à l'impôt". Les Républicains devraient également attendre le nouveau Premier ministre sur "la sécurité et l'immigration".