François Bayrou battu à l’Assemblée : un camouflet inédit dans l’histoire de la Ve République
Au lendemain du vote de confiance perdu à l’Assemblée nationale, le Premier ministre doit présenter sa démission à Emmanuel Macron. C’est la première fois sous la Ve République qu’un chef du gouvernement échoue à obtenir la confiance des députés.
François Bayrou est attendu ce mardi 9 septembre 2025 pour remettre sa démission à Emmanuel Macron, au lendemain du renversement de son gouvernement par l'Assemblée nationale à l'issue d'un vote qui fera date.
Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, un chef de gouvernement échoue à obtenir la confiance. 364 voix contre, 194 pour. Un score sans appel.
"Sans dissolution, Emmanuel Macron bloque aussi le pays", selon Marine Le Pen
Aux voix du Rassemblement National et de la gauche s'ajoutent une majorité de voix du groupe LIOT et une quinzaine de voix issues des troupes LR. Lundi 8 septembre, à l'Assemblée, malgré son dernier avertissement aux oppositions, le Premier ministre reçoit un désaveu complet, y compris dans les rangs du socle commun.
À la tribune, Laurent Wauquiez l'accuse de s'être renié sur les questions budgétaires, tandis que du côté des oppositions, on attend déjà l'après-Bayrou. Ainsi, Boris Vallaud officialise la candidature des socialistes à Matignon. "En votant aujourd'hui contre la confiance, les socialistes prennent la responsabilité d'affirmer qu'ils sont prêts à gouverner", affirme-t-il face à l’Assemblée.
De son côté, Marine Le Pen réclame une fois de plus un retour aux urnes. "L'alternance n'est pas un gros mot, c'est une respiration normale de la démocratie. L'arbitrage, c'est revenir au peuple souverain. Sans dissolution, Emmanuel Macron bloque aussi le pays", s'insurge la figure RN.
Quant à la France Insoumise, elle dépose dès ce 9 septembre une motion pour destituer le président de la République. De son côté, Emmanuel Macron s'engage à nommer un nouveau Premier ministre dans les tout prochains jours. Ce sera le cinquième chef de gouvernement depuis le début de son second mandat.