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Lecornu nommé Premier ministre : « Le président tire la dernière cartouche du macronisme» pour Marine Le Pen

Europe 1 - Mis à jour le . 4 min
Sébastien Lecornu évoque des propositions pour améliorer les capacités de défenses françaises.
Sébastien Lecornu. AFP / © Ludovic MARIN / AFP

Au lendemain de l'échec de François Bayrou d'obtenir la confiance de l'Assemblée nationale, l'ex-Premier ministre a remis sa démission à Emmanuel Macron à la mi-journée, ce mardi. Le chef de l'État a nommé Sébastien Lecornu, 39 ans, pour le remplacer, seulement quelques heures plus tard.

194 voix pour, 364 contre. Lundi 8 septembre, au soir, François Bayrou a échoué à obtenir la confiance de l'Assemblée nationale, vote qu'il avait lui-même sollicité. Au lendemain de sa chute, le Premier ministre a donc remis sa démission à Emmanuel Macron à la mi-journée.

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Si le chef de l'État avait indiqué nommer un nouveau Premier ministre "dans les tout prochains jours", il n'a finalement pas mis longtemps à prendre sa décision, nommant Sébastien Lecornu dès ce mardi.

Les informations à retenir :

  • Sébastien Lecornu a été nommé Premier ministre ce mardi soir
  • Lundi soir, François Bayrou n'était pas parvenu à obtenir la confiance de l'Assemblée nationale, avec 364 voix contre, et seulement 194 pour, remettant sa démission mardi à la mi-journée
  • La passation de pouvoir entre Bayrou et Lecornu aura lieu ce mercredi à midi

Macron "prend le risque de la colère sociale" et "du blocage institutionnel", dénonce le PS

Avec la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, Emmanuel Macron "prend le risque de la colère sociale légitime et du blocage institutionnel du pays", a dénoncé dans un communiqué le PS, qui "prend acte" de ce choix.

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"Emmanuel Macron s'obstine donc dans une voie à laquelle aucun socialiste ne participera. Celle qui a conduit à l'échec et au désordre et qui aggrave la crise, la défiance et l'instabilité", ajoute le Parti socialiste, qui estime que "sans justice sociale, fiscale et écologique, sans mesures pour le pouvoir d'achat, les mêmes causes provoqueront les mêmes effets".

"Le président tire la dernière cartouche du macronisme", réagit Marine Le Pen

"Le président tire la dernière cartouche du macronisme", a réagi mardi soir Marine Le Pen, après la nomination de Sébastien Lecornu, un fidèle d'Emmanuel Macron, prédisant que son successeur "s'appellera Jordan Bardella".

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"Nous jugerons -sans illusion- le nouveau Premier ministre sur pièces, à ses actes, à ses orientations pour donner un budget à la France, et ce à l'aune de nos lignes rouges", a de son côté affirmé sur X le président du RN, disant son parti "à sa disposition pour les lui rappeler".

Mélenchon dénonce "une triste comédie" et réclame à nouveau le départ de Macron

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé sur X "une triste comédie de mépris du Parlement" après l'annonce de la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, réclamant une nouvelle fois le départ d'Emmanuel Macron.

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"Seul le départ de Macron lui-même peut mettre un terme à cette triste comédie du mépris du Parlement, des électeurs et de la décence politique", a écrit le leader insoumis. La patronne des Ecologistes Marine Tondelier a dénoncé de son côté, sur BFMTV, une "provocation" et "un non respect total des Français", estimant que "tout ça va mal se terminer".

Sébastien Lecornu nommé Premier ministre 

Comme pressenti ces dernières heures, Emmanuel Macron a nommé mardi le ministre des Armées démissionnaire, Sébastien Lecornu, son homme de confiance venu de la droite, à Matignon, a annoncé l'Elysée.

"Il l'a chargé de consulter les forces politiques représentées au Parlement en vue d'adopter un budget pour la Nation et bâtir les accords indispensables aux décisions des prochains mois", a indiqué la présidence. "A la suite de ces discussions, il appartiendra au nouveau Premier ministre de proposer un gouvernement au président de la République", a-t-elle ajouté.

La passation de pouvoir entre François Bayrou et Sébastien Lecornu aura lieu mercredi à midi, a précisé Matignon.

Bayrou quitte l'Élysée après avoir remis sa démission

Le Premier ministre François Bayrou a remis sa démission à Emmanuel Macron à la mi-journée. Le chef du gouvernement était arrivé à 13h30 au palais de l'Élysée, avant de ressortir peu avant 14h50. Le chef de l'État a promis de nommer son successeur dans les "tout prochains jours", a affirmé la présidence lundi soir.

François Bayrou est arrivé à l'Elysée pour remettre sa démission au chef de l'Etat

Le Premier ministre François Bayrou est arrivé mardi à la mi-journée à l'Elysée pour remettre sa démission au président Emmanuel Macron après la chute de son gouvernement la veille à l'Assemblée, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le chef du gouvernement a franchi peu avant 13H30 la grille du 55, rue du faubourg Saint-Honoré à bord de sa voiture de fonction. Le chef de l'Etat a "pris acte" dès lundi du refus des députés de lui apporter leur confiance et promis de nommer dans les "tout prochains jours" son successeur.

Qui sera le nouveau Premier ministre ?

Après la chute de François Bayrou et de son gouvernement, tous les regards se tournent désormais vers Emmanuel Macron. L'hypothèse d'une nouvelle dissolution semble exclue pour l'instant, d'autant que l'Élysée a annoncé que le successeur de François Bayrou devrait être nommé "dans les tout prochains jours".

Parmi les noms évoqués, ceux de Sébastien Lecornu, Xavier Bertrand, ou encore Éric Lombard... Notre décryptage ici.

Les oppositions préparent l'après

Plusieurs partis d'oppositions réclament un retour rapide aux urnes. Notamment le Rassemblement national qui espère une nouvelle dissolution. "L'alternance n'est pas un gros mot. C'est une respiration normale de la démocratie. L'arbitrage, c'est revenir au peuple souverain. Sans dissolution, Emmanuel Macron bloque aussi le pays", estime Marine Le Pen.

D'autres, comme David Lisnard, Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour ou Valérie Pécresse, sont favorables à des élections présidentielles anticipées. Une possibilité qu'à toujours rejeté le chef de l'État.