Déconfinement : en Île-de-France, "il y aura au mieux 50% des trains et métros", selon Valérie Pécresse

Valérie Pécresse était l'invitée d'Europe 1.
Valérie Pécresse était l'invitée d'Europe 1. © Europe 1
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Séverine Mermilliod , modifié à
Tout le monde ne pourra pas retourner dans les transports en commun franciliens le 11 mai, a alerté Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d'Île-de-France, lundi au micro d'Europe 1. Deux distributions de masques auront par ailleurs lieu dans la semaine.
INTERVIEW

"Il est impossible d’avoir un retour à la normale des transports dès le 11 mai", a affirmé lundi sur Europe 1 Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d'Île-de-France. Étant donné les nombreux absents au sein de la SNCF comme de la RATP, pour cause de maladie ou de garde d'enfants, "il y aura au mieux 50% des trains et des métros qui circuleront". Des mesures de régulation et de protection par des masques devraient donc être prises afin d'éviter une reprise de la propagation du covid-19.

Poursuite du télétravail, lissage des heures de pointe

Concernant le nombre de rames, "j’ai demandé qu’il y en ait plus sur les lignes saturées, mais ce sera autour de 50%", a précisé Valérie Pécresse. En conséquence, selon elle, "tout le monde ne pourra pas retourner dans les transports le 11 mai. Il va falloir continuer à télétravailler massivement", a-t-elle ajouté à l'attention des entreprises.

Des mesures de régulation des flux, jugées "indispensables" par la présidente de région, devraient aussi être prises : "économiser au maximum nos transports, télétravailler, lisser les heures de pointe... On parle du retour à l'école des enfants, mais peut-être faut-il les faire arriver plus tard, ou partir plus tôt" de sorte qu'ils ne prennent pas les transports aux heures de pointe.

Les masques obligatoires dans les transports, "inéluctable"

Il faudra aussi "munir de masques" tous les voyageurs qui prendront ces transports, selon Valérie Pécresse, qui estime cette décision "inéluctable". "Soit ce seront les entreprises qui devront les donner à leurs salariés, soit l'Etat devra fournir le reste", martèle-t-elle. "Il va falloir protéger tous les Français qui vont se rendre dans les transports en commun où il y a 5 millions de personnes en temps normal en Île-de-France. On ne va pas mettre 4 personne par m2 sans protection…"

Pour les entreprises et les administrations, une centrale d'achats régionale de masques a donc été mise en place pour commander leurs masques sous un délai de 8 à 10 jours, selon Valérie Pécresse. La région va aussi organiser cette semaine "deux grosses opérations de distributions de masques", annonce sa présidente.

"La première concernera les personnes malades ou ayant des fragilités de santé. Nous avons livré 3 millions et demi de masques dans les pharmacies qui pourront être délivrés sur ordonnance dans la limite de 6 masques par personne". La deuxième opération sera réalisée en lien avec les maires, et permettra de distribuer des masques aux artisans, commerçants et aux TPE qui sont ouverts.

A partir du 11 mai, Valérie Pécresse envisage de "verbaliser" ceux qui ne "mettraient pas leur masque", "car il ne faudrait pas que le comportement d'un seul ruine la discipline de tous les autres".