Emmanuel Macron lors de sa visite à la maison de santé pluridisciplinaire de Pantin. 0:59
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Europe 1, avec AFP , modifié à
Emmanuel Macron a effectué ce jeudi son septième déplacement dans le cadre de la crise sanitaire du coronavirus. En Seine-Saint-Denis, il a été interpellé par les soignants sur le manque de moyens de protection, notamment les masques, mais aussi sur la question des tests de dépistage. 

48 heures avant une nouvelle allocution devant les Français, d'après les informations d'Europe 1, Emmanuel Macron s'est rendu ce mardi au contact des soignants, qui l'ont assuré de leur mobilisation pour lutter contre le coronavirus tout en regrettant le manque persistant de certains équipements. Resté discret ces derniers jours, le chef de l'Etat est sorti de l'Elysée pour un septième déplacement depuis qu'il se consacre, comme l'ensemble du gouvernement, à la gestion de la crise sanitaire. 

Des "solutions de fortune pour se protéger"

Emmanuel Macron a débuté sa visite en Seine-Saint-Denis en remerciant les habitants qui "respectent le confinement de manière remarquable" dans "un département où il y a beaucoup de pauvreté" et qui est l'un des plus touchés par la pandémie. Dans la rue, le président n'a plus le masque chirurgical qu'il avait fixé sur son visage en entrant dans la maison de santé pluridisciplinaire de Pantin, comme l'ensemble des personnes qui y travaillent ou y sont accueillies. Dans les locaux exigus où la distanciation d'un mètre est impossible, la discussion s'engage sur l'essor des téléconsultations, qui représentent désormais "80% des consultations", lui explique le docteur Yohan Saynac.

Mais, comme lors de chacun de ses déplacements, le président est rattrapé par le déficit d'équipements de protection (masques, surblouses, charlottes...) dont souffrent les soignants, acculés à inventer des "solutions de fortune", selon le médecin qui précise au micro d'Europe 1 "ne pas être en sécurité". 

"On doit pouvoir vous soulager"

"On doit pouvoir vous soulager", lui répond Emmanuel Macron, en saluant leur "formidable" travail. Avant d'assurer une nouvelle fois que l'ampleur du problème était difficile à prévoir. "Même les plans les mieux pensés n'avaient pas envisagé que la Chine et les autres pays seraient touchés en même temps", explique-t-il. "Ce qu'on pensait sans valeur il y a six mois ou un an, qu'on pensait être le plus idiot à faire, d'un seul coup" est devenu rare, ajoute-t-il en évoquant les masques et autres équipements de protection.

Une heure plus tard, Emmanuel Macron, toujours entouré d'une quinzaine de personnes, est de nouveau interpellé sur cette question à La Courneuve, seconde étape de son déplacement, où il échange avec des travailleurs sociaux et des élus sur le soutien apporté aux personnes âgées et vulnérables. "C'est la débrouille" pour se procurer des masques, témoigne le maire Gilles Poux (PCF), en expliquant devoir s'appuyer sur "les dotations d'entreprises privées".

Le président interpellé sur les tests de dépistage

Egalement interpellé sur les tests, Emmanuel Macron souligne que, pour les lancer, il faut d'abord "les stabiliser" au niveau scientifique. Et il évoque les premiers résultats menés dans l'Oise, qui montreraient que 15% à 20% de la population est désormais immunisée, selon l'Elysée. Au cours de ses échanges, le chef de l'Etat insiste aussi sur l'importance de ne "pas oublier les autres maladies" en dehors du Covid-19. "Il est très important, dans cette période, de continuer à aller voir le médecin, l'infirmière, quand on a une maladie chronique", souligne-t-il.